Rosemary aide à payer le fisc
Je n'ai pas lu le roman Un bébé pour Rosemary mais ce livre-ci était présent sur l'étagère de la bibliothèque. Alors faute de mieux je l'a pris. Erreur!
Donc Rosemary sort de plusieurs dizaines d'années de coma après que tous ses anciens colocs soient morts de manière naturelle, le dernier écrasé par un taxi! (travailler pour Satan n'est pas aussi cool que je l'aurais pensé). Donc elle se réveille et on se tape la longue rééducation. Après elle apprend l'existence d'un ersatz de Jésus-Christ qui a du succès auprès des foules. Il suffit qu'elle dise spontanément à un talk-show qu'elle pense être sa mère pour que celui-ci aille la voir et les 2 se reconnaissent! Ce que je viens d'écrire n'a aucun sens. Ensuite le fiston il annonce qu'il s'est libéré de l'emprise maléfique de son papa (s'il le dit c'est que ça doit être vrai!), que maintenant il prêche l'Amour avec un grand A et qu'il est content de retrouver sa petite maman. Désormais il réclame que toute l'humanité, lors du passage au prochain millénaire (on est en 1999), allume un petit briquet made in Taiwan comme message de paix. C'est son but dans la vie : que tout le monde allume une petite lumière lors de cette fête (pas vraiment en fait) universelle. Après comment a-t-il fait pour convaincre les non-chrétiens? C'est le plus grand mystère du livre qui là n'est pas vraiment expliquer.
Là ou dans la première histoire on pouvait se demander si Rosemary ne sombrait pas dans la paranoïa, ici il n'y a aucune ambiguïté. On sait que l'enfant est maléfique, on sait qu'une secte sataniste tire les ficelles, on sait que le résultat ne sera pas catholique. D'ailleurs je ne pense pas que le moindre savant fou aurait osé mettre au point un plan aussi simpliste.
Levin ose encore meubler avec des parallèles douteux avec les Évangiles avec son JC de pacotille, allant même jusqu'aux contrepèteries les plus douteuses : vous ne devinerez jamais le nom d'emprunt d'une personne qui s'est infiltrée dans l'organisation du nouveau prophète.
Enfin cette horreur se conclut par un final hyper prévisible, puis un twist final hyper foireux qui va jusqu'à sodomiser le premier livre.
Sinon à aucun moment le style ne réussit à transcender la lecture. L'auteur tente péniblement de meubler son intrigue avec ses parallèles bibliques et ses relations maman - fiston basiques (Je l'aime car c'est mon fils -> Peut-être n'est-il pas si gentil que ça -> Ah me voilà rassurée, il m'a juré être devenu bon -> Oui mais j'ai encore un doute -> Si si il est un homme bon...)