Spielberg, Georges Lucas, Phillip K Dick... Les œuvres de science fiction de ces hurluberlus ne sont que des petits effluves glaciales en comparaison à cet iceberg surplombant l'astre ébréché de la littérature qu'est Anne Frank.
L'oeuvre se situe dans un espace temps post-apocalyptique dans lequel s'exerce un conflit qui oppose une milice de la pensée (Que George Orwell s'en inspirera dans une autre grande œuvre de science fiction : 1984) traquant la religion éternellement victime, et ceci depuis le fameux passage catacombal des marchands du temple que nous retrouvions dans le vélin manuscrits, autel de refuge des anachorètes, qu'est la Bible. Cette religion qui use du sempiternel langage Yiddish pour diluer l'apprêté de leur complainte est aujourd'hui compliqué de prononcer le nom, tant leur jérémiades résonnent dans l'ergastule des vicissitudes que nous, prisonniers sans chaîne, appelons la Société. A veau-l'eau la bien-pensance ! Je cours le risque d'être poignardé par l'étrier du Droit que l'on nomme Justice ! Cette religion est le judaïsme.
Anne Frank est une juive qui est, comme tout œuvre de science-fiction qui se respecte, amoureuse d'un jeune adolescent, représenté comme un Prométhée talmudiste ignorant son destin d'être sacrifié aux arcanes de ténèbres et de damnation nazis (nom donné à la milice de la pensée qui inspirera les Manuels d'Histoires -un grand classique de la littérature de science fiction, encore une fois-). Nous lecteur verrons, à travers le journal d'Anne Frank, point un amour porté sur uniquement le physique mais plutôt sur tout ce que l'on puisse entrevoir à travers le berceau de l'âme. Bien que l'oeuvre soit fictionnelle, le sentiment qui y réside est au delà du vraisemblable ; il est réel. C'est en cela qu'Anne Frank touche encore aujourd'hui.
A force de lire dans ce tissu de ténèbres éraillé d'impure lumière, le lecteur finit par discerner avec certitude la barbarisme inouïe des nazis. Ce journal qui a tant inspiré les œuvres de science fiction comme la démocratie, le suffrage universel ou encore Les Manuels d'Histoires, peint les milices allemands avec une telle vraisemblance que j'eusse bien souvent étonné que tout cela provienne de l'imagination d'un écrivain (qui demeure anonyme, faut le savoir hein).
Anne Frank est une œuvre puissante et belle à la longévité prodigieuse qui la fait aïeule des pensées futures comme cette larme qui caresse l'usure de nos yeux et qui nous rappelle que nous sommes profondément humain malgré la fermeté de nos émotions. La Nature de l'homme est ainsi faite que c'est un réconfort tout de même de se sentir incroyablement faible face à l'injustice de la situation.
C'est en cela que Anne Frank est la plus belle et la plus grande œuvre de science fiction jamais créée, en témoigne l'influence qu'elle eut au sein de l'art et par corrélation au sein de notre société.
Ceux qui n'ont guère tamisés ces pages de larmes perlées d'aigre-douceur se rangent, et cela sans doute ni équivoque, aux côtés des nazis.