Rapidement après sa sortie, les voix de ses détracteurs se sont élevées pour critiquer la qualité de ce nouveau roman, comme ce fut déjà le cas avec le premier [prenons l’exemple de ce cher Yann Moix, pour ne citer que lui]. Encore une fois, on reproche à Joël Dicker la facilité de son écriture et l’utilisation de certaines ficelles, un peu trop grosses… Oui, c’est vrai ! Mais comme c’est le cas pour la grosse majorité des auteurs de notre époque ! Alors, pourquoi tant de haine ?!


Dans ce roman, Joël Dicker reprend les méthodes qui avaient bien fonctionné la première fois : la montée progressive du suspens, les nombreux flash-back, le recours au narrateur-écrivain qui porte un regard critique sur son propre travail, etc. Du coup, ça marche à nouveau plutôt pas mal ! Alors bien sûr, je savais déjà qu’il usait et abusait du mot « Drame » dans son roman pour parler de ce qui va arriver aux Goldman-de-Baltimore et qu’arrivé au moment fatidique, on se dit forcément « Tout ça pour ça ?! » [merci les copines qui l’avaient déjà lu]. Du coup, l’ayant vu venir, je n’étais ni étonnée, ni déçue au moment tant attendu. Au contraire, je me suis laissée happée par l’histoire, une fois de plus ! La preuve ?! Je n’ai pas lâché ce livre pendant deux jours !


Vous pourriez voir ce roman classé dans la section polar ou thriller de votre librairie. Sachez qu’il n’en est rien. Joël Dicker nous livre ici une saga familiale où les héros connaissent succès et défaites tout au long de leur vie. Bien que le narrateur soit Marcus, celui-ci se tient en retrait, pour se pencher plus avant sur le destin de ses cousins. On y découvre un jeune garçon envieux, relativement effacé, qui voue une admiration sans borne à sa famille de Baltimore.


Une fois encore, l’auteur profite de son roman pour dénoncer les pratiques douteuses de l’édition et de l’industrie cinématographique, notamment par le biais d’un agent un peu trop entreprenant. C’est aussi une belle critique de cette société de l’apparence où chacun pense que l’autre a mieux réussi que lui, ne voyant que les succès que ce dernier accepte de montrer. Une leçon que le narrateur découvrira peut-être un peu trop tard…


Vous l’aurez compris, j’ai adoré ma lecture et je vous encourage vivement à vous laisser tenter, si vous hésitez encore !

Maghily
8
Écrit par

Créée

le 6 nov. 2015

Critique lue 661 fois

1 j'aime

Maghily

Écrit par

Critique lue 661 fois

1

D'autres avis sur Le Livre des Baltimore

Le Livre des Baltimore
stumpyjoe
2

Relis-toi, Joël

Sans aucun doute le plus mauvais livre que j'ai lu depuis longtemps. On y trouve, entre autres : - des personnages qui se comportent comme des gamins de CE1 (- Aïeuh, me tire pas les cheveux ! -...

le 25 nov. 2015

24 j'aime

7

Le Livre des Baltimore
Samskeyti
3

Critique de Le Livre des Baltimore par Samskeyti

On retrouve Marcus Goldman, l'écrivain, dans un livre qu'il souhaite dédier à certains membres de sa famille, les Goldman de Baltimore. Ces derniers dont il était très proche ont vécu heureux...

le 28 nov. 2015

20 j'aime

3

Le Livre des Baltimore
Queenie
4

Et si la page était restée blanche...

ça aurait pu être un très bon livre de familles, de secrets, de Drame, de révélations, de déchirements, d'adolescence, de regard d'adulte... Avec un peu de suspens... Pour moi, c'est vite devenu une...

le 5 oct. 2015

16 j'aime

3

Du même critique

Sobibor
Maghily
9

Critique de Sobibor par Maghily

Emma, 18 ans, se débat avec son anorexie, n'arrive plus à communiquer avec ses parents et se fait prendre alors qu'elle vole dans un magasin. Pourtant cette ado larguée est une jeune fille de bonne...

le 26 déc. 2011

6 j'aime

Le Club des incorrigibles optimistes
Maghily
10

Critique de Le Club des incorrigibles optimistes par Maghily

Dès sa sortie en 2009, j'avais eu envie de lire ce bouquin : la faute sans doute à son titre accrocheur et surtout à son prix, le Goncourt des lycéens, qui m'a déjà fait découvrir quelques perles...

le 7 janv. 2012

6 j'aime

1

Le Silence de la mer
Maghily
8

Critique de Le Silence de la mer par Maghily

Le Silence de la mer est le récit le plus connu de Vercors. Il s’agit d’une nouvelle racontant l’arrivée d’un officier allemand dans une famille française composée d’un homme et de sa nièce. Ces deux...

le 10 nov. 2013

3 j'aime