A recommander à tous les fans de l'hérésie d'Horus, où qu'ils en soient, surtout ceux qui ont lu la première trilogie des Luna Wolves et Fulgrim.

Le scénario nous détaille les origines mêmes de l'hérésie; comment la légion des Word Bearers, la plus dévouée à l'Empereur et façonnant ses mondes les plus loyaux fut corrompue par le chaos. Loin de décrire une transition rapide, l'histoire nous montre le processus long et méticuleux (s'étendant sur près d'un demi siècle) qui fit basculer la légion de l'Urizen, ainsi que les Astartes la composant.
L'évolution de son primarque, Lorgar, "le seul parmi vingt qui n'avait pas voulu être soldat" est particulièrement intéressante car elle nous offre une réflexion sur la place des croyances au sein d'une empire, sur la nature d'une cause juste, sur l'utopie, la vérité, des limites de la rationalité cartésienne. Et plus généralement, le thème central de l'œuvre: quelle place pour la foi au sein de l'Humanité unifiée ?

On remarquera également l'originalité du personnage principal, Argel Tal, qui contrairement aux précédents héros de l'hérésie (Loken, Garro, Solomon Demether, Lucius...) dont on pressentait rapidement le camp dans lequel ils allaient se ranger, se distingue par ses sentiments ambigus, oscillant en permanence entre loyalisme et hérésie. Il en résulte un protagoniste dévoué corps et âme à sa légion, qui à l'image de son primarque façonnera l'avenir sans pour autant en maitriser toutes les conséquences.


La conclusion de ce joli pavé, à mon sens les meilleurs chapitres, reprennent les évènements de la trahison d'Horus, nous livre une fin riche en scènes intenses, mêlant héroïsme, rebondissement et tragédie; bref, tous les bons ingrédients des tomes de l'hérésie d'horus. En prime, le Premier Hérétique nous donne plus d'informations sur la rivalité entre les Ultramarines et les Word Bearers, les autres légions renégates (Nigth Lords entre autres)et même l'origine des deux primarques disparus.

En somme, un excellent ouvrage qui fait figure de pilier dans la série. Aaron Dembski Bowden, après un Helsreach assez moyen, nous offre un récit haletant.
GeffGrn
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le 14 avr. 2013

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Calme Ignition

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