Le Procès par Underwriter

Voilà un classique dont j'avais longtemps entendu parler, sans jamais réellement savoir de quoi il retournait. Du coup, prenant mon courage à deux mains ( et je ne pensais pas qu'il m'en faudrait tant pour parvenir à finir ma lecture ), je me décidais à plonger dans ce « chef-d'oeuvre »... Rescapé d'une noyade littéraire certaine, je me décide tout de même à chroniquer ce livre.

Tout commence par Joseph K. le héros de l'histoire, fondé de pouvoir dans une banque renommée, mis au ban de la société car il vient d'être avertit qu'il va subir un procès. Mais le plus étonnant, tant pour le héros que pour le lecteur, est que l'on ne sait ( et l'on ne saura probablement jamais ) de quoi est accusé K. Ce dernier, bien décidé à prouver son innocence, prend les choses en main et tel un David, entreprend de défier le Goliath de l'Administration...

Je ne compte pas le nombre de fois où le livre a failli me tomber des mains. Peut-être est-ce la traduction et l'adaptation, qui peinent au possible, ou bien s'agit-il du véritable style de Kafka, mais on passe son temps à buter sur les phrases et les mots. N'étant pas équipé d'un rythme de lecture de type 4X4 pour pouvoir parcourir un style aussi accidenté, je me suis retrouvé à plusieurs reprises éjecté du récit, malgré tout mes efforts pour rester accroché. Mais de mes efforts, Kafka n'en eu cure...

Je ne retiendrais qu'une chose de ce livre : l'univers de Kafka. Si la lecture de ces pages m'a laissé un étrange goût de grosse cuisine de cantine, la description de son monde, ses personnages, les situations et les réactions absurdes qu'il a créé valent tous les écueils stylistique qu'il a semé çà et là. Cette rencontre de l'homme face à un système tellement bouffi d'orgueil qu'il en vient à s'auto-mutiler en engloutissant l'humain qui le fait pourtant vivre est une excellent trouvaille. Du coup, on comprend mieux la dénomination « d'univers kafkaïen », pour définir tel ou tel type d'écrits ou de films.

Au final, je me suis retrouvé un peu le cul entre deux chaises, c'est à dire à autant haïr qu'aimer ce livre. Et il y a fort à parier que la lecture prochaine de la « Colonie pénitenciaire » me laisse la même impression...