Sorj Chalandon, fort de son expérience de reporter de guerre, « envoie Georges plus loin que lui même n’a été ». Pour honorer la promesse faite à son ami et père spirituel, Samuel, il doit mettre en scène l’Antigone d’Anouilh au Liban pendant la guerre civile. La guerre le transforme radicalement, à tel point qu’il lui est impossible de revenir à la paix.
L’écriture limpide, journalistique, de Sorj Chalandon nous permet de nous identifier facilement aux personnages. Comme Anouilh avec Créon et Antigone, il ne prend partie pour aucun des camps dans la guerre et laisse le lecteur face à leur revendications. L’écriture de ce roman est autant un processus cathartique pour l’auteur qu’un partage pour un lecteur généralement peu au fait des événements dans le pays.
C’est un roman chargé d’émotions qui ne laisse pas indifférent, notamment grâce à sa reprise des codes tragiques dans la trame narrative. Si
Ici vous pouvez spoiler !
Georges meurt, il semble que comme « la petite maigre », il ne sache plus pourquoi il meurt ».