Lola Véronique Stein, dite Lol V. Stein, a connu un fort désarroi amoureux : à une soirée de gala, elle vu son fiancé partir avec une autre, pour ne jamais revenir.
Ce roman est la description du traumatisme qui s'en est ensuivi, de l'apparente reconstruction et de la manière dont elle vit l'événement, reconstruit sa vie, compose, y repense, reprend ses marques, de manière quasi-féline, dans son ancienne ville et décide de revoir son ancienne meilleure amie.
L'obsession l'a comme vidée, et les différentes phases psychologiques sont décrites avec pudeur, ce qui rend le style narratif assez mystérieux et tout en finesse.
Elle comprend certes une description de l'ennui, d'une femme à tâtons, presque au sens propre du terme, vu qu'elle se promène beaucoup. L'auteur s'est donné pour tâche d'analyser l'indicible.
J'ai trouvé ça très beau et fin, et bien loin d'une impression soporifique que pourrait donner une lecture trop rapide. Ce roman demande de l'attention et une certaine concentration pour être pleinement senti.
Les Marguerite Duras semblent certes inégaux, et demandent un certain état d'esprit.
Celui-là m'a paru beau. Si le phénomène Duras vous interpelle, il vaut le détour. Je pense que vous y gagnerez.