Le Rouge et le Noir par Rhumcrita
Critique personnel du Rouge et du Noir,
Faites, à la page 500.
Aujourd’hui je fus en extase sur leur amour, c’est comme si j’étais Julien. Et seulement quelques heures après, je ne vois que les faiblesses. Pourquoi ?
…
Les personnages subalternes restent subalternes. Certains éléments historiques permettent d’y mettre une image, mais celles-ci n’étant pas vécues, je ne parvins à réellement comprendre leur profondeur.
Tout réellement tourne autour de Julien. Je retiens son amant et son honneur, Madame de Rénal et Mademoiselle de la Mole. Ce qui en soit me fait tourner la tête et en même temps me déplait, est que Julien se définit à travers l’amour. Le seul duel fût bafoué, rapide et sans profondeur. Son double masculin n’est pas. Peut être mentionné, vaguement. Ces/leurs ennemis sont de vagues éléments indéfinissables.
Les rapports avec la belle famille quant à eux, sont fins et prenant.
Dommages que le Prince Korasoff soit si peu présenté. Leur amitié est tracé vulgairement comme brouillonné, tout comme l’image que l’auteur porte à la Russie dans ce livre.
Si ce Prince dit vrai quant à la conduite et aux convenances, je suis loin d’être ce à quoi j’aimerai inspirer. Tromper les yeux, pour mieux obtenir des cœurs.
« Ne pas paraître triste, mais ce montré ennuyé ». Tout de même. Je penses qu’ici Stendhal n’a fait que vulgarisé un personnage, en y attachant une conduite fausse.
Je n’aurai pas dit ennuyé, mais plus d’une personne apte à contrôler ses émois, et utiliser la parole, l’art du geste et de l’enthousiasme au moment opportun.
Lui même, ce prince, n’a pas respecté cet règle de conduite en lui adressant la main d’une de ses cousines, suivant un gros pécule. Il n’a pas sût orchestrer son amitié, il s’est laissé emballer, il a perdu. Alors qu’ « après tout, l’art de séduire est son métier »
Sans même attaché un nom, il appela le chapitre Strasbourg comme si son amitié avec le prince était insignifiante.
Je trouve ça grotesque de faire passer un prince Russie pour un une personne dénoué de finesse et de futilité.
Serai-je parti pour la Russie, quitte à abandonner la belle qui s’est si bien mis à genou devant l’amour plutôt que les salons ? Je ne sais pas si l’amour est une si belle aventure.
Et suivit :
« Mais si je prends de ce plaisir avec tant de prudence et de circonspection, ce ne sera plus un plaisir pour moi » Lope De Vega
…
« Si je pouvais couvrir de baisers ces joues si pâles, et que tu ne le sentisses pas. » 555
Dès longtemps saturé de ce que toute la fierté de parvenue a de plus cordant
« Voilà donc le beau miracle de notre civilisation ! De l’amour vous en avez fait une affaire ordinaire » Barnave
L’un des hommes les mieux mis (habillés) de Paris.
….
Décidément, je suis de nouveau Julien, la passion et sa contenance ne m’a jamais autant transporté. La justesse de pensées de Mathilde exprimés, exalte ce sentiment. De se savoir omniscient fait du jeu de l’amour un duel d’égal à égal avec des armes différentes. Ses cheveux, sa poitrine, ses épaules, ces yeux brillants sous des larmes salés, et sa main inspirent en moi l’art d’une chronologie passionné. Tout à l’inverse de Madame de Rénal, et avec une même profondeur.
Elle est enceinte, et j’en tombe des nues. La passion ardente se vit refroidir brutalement bien que touchant son point le plus vif.
Julien va mourir, et il ne pouvait succombé sous le feu d’un ennemi sur un champ de bataille. Son champ fût celui de l’honneur, interrompu par l’amour d’un amant.
Le rythme s’est accéléré, l’auteur s’empresse, ainsi que le lecteur. Après tant de pages, mes émois montent et descendent entre les rebondissements. C’est comme si je vivais Julien, et que je voyais sa vie m’échapper au fil de quelques pages.
(Je fus Julien jusqu’au au dénouement, où sa vie m’échappa au fil de quelques pages).