Livre misanthrope a souhait, le seigneurs des porcheries nous parle de la ville de Baker et du comté de potville. La vision du monde donnée par ce livre est simple : Il y a les cons (c'est a dire les bofs et tout ce qui va avec (racisme, jalousie, chauvinisme, alcool, gueulante, jugement a l'emporte pièce) et les autres qui sont les victimes des cons. La première espèce (les bofs) est évidemment en surnombre (comme toute espèce parasite type pigeon, chacal, vautour rat et autres nuisibles que le lecteur aura loisir de cotoyer dans les pages puantes de la dernière partie). Le combat semble donc perdu d'avance.


si le livre a quelque longueurs, il ne manque pas d'humour même si bien sur, le nauséabond et surtout l'injuste le parcours de part en part. On suit les déboires d'un "juste" parmi les "veaux gras" qui par sa pugnacité et le refus de se plier au code sociaux se met à dos la grande majorité de baker (c'est a dire tout les bofs), excepté les torches colline (les éboueurs du coin) avec qui il se retrouve a travailler. Torches collines qui semblent être trop abrutis par la charge de travail pour avoir le temps d’être bof. (Car le livre ne laisse a peine entrevoir une autre possibilité, sauf éventuellement pour un des personnage particulièrement proche du personnage principale qui a l'air d'avoir une once d'humanité, c'est a dire une forme de respect bâtit sur l'altérité et l'humilité et non par l'effet d'une jalousie, d'un profit potentiel ou d'une quelconque forme de domination subit ou infligé.)


Bon alors certes, craché de la sorte une bile misanthrope est un peu facile a certain égard, mais ici la façon est plutôt captivante, sous la forme d'une apocalypse grandissante totalement déraisonnable et donc jouissive qui arrive a frôler le burlesque mais tout en restant encré dans le désolant et le véritable. La ville de Baker va implosé et explosé, dans un ridicule digne de la bouffonnerie ambiante.


Tout cela se termine dans un trou, par une scène porteuse d'un humour noir qui nous laisse totalement désabusé tout en nous donnant sinon une lueurs d'espoir, au moins la force d'en rire.

HammerKlavier
9
Écrit par

Créée

le 26 févr. 2016

Critique lue 348 fois

1 j'aime

1 commentaire

HammerKlavier

Écrit par

Critique lue 348 fois

1
1

D'autres avis sur Le Seigneur des porcheries

Le Seigneur des porcheries
Black_Key
9

Bled Ruiner

Encore un verre. Au coeur de la crasse du Whistlin' Dick, des rangées de péquenauds abrutissent les derniers souvenirs hagards des jours passés dans un torrent d'alcool. Ils tentent de noyer sous un...

le 5 août 2016

30 j'aime

16

Le Seigneur des porcheries
Kalimera
9

Critique de Le Seigneur des porcheries par Kalimera

Bienvenue à Baker, innommable petite ville des Appalaches où vous pouvez trouver se côtoyant joyeusement ou furieusement selon leur... sensibilité: -des ivrognes noyés dans des tonneaux journaliers...

le 16 avr. 2015

22 j'aime

5

Le Seigneur des porcheries
Cherry_Livres
10

Critique par Aaliz

A tous les malchanceux, à tous les marginaux, les laissés-pour-compte, à tous les montrés du doigt, à tous les boucs-émissaires, toutes les têtes-de-turcs, à toutes les victimes de la bêtise et de la...

le 22 févr. 2014

21 j'aime

Du même critique

Tango de Satan
HammerKlavier
10

Critique de Tango de Satan par HammerKlavier

C'est l'adaptation du Tango de Satan au cinéma, que j'ai pu voir en DVD, qui m'a poussé a lire ce livre de Lazslo Krasznahorkai. Si le film de Bela Tarr a une puissance visuelle tres forte et a donc...

le 8 juin 2023

11 j'aime

Lettre d'une inconnue
HammerKlavier
5

Critique de Lettre d'une inconnue par HammerKlavier

Zweig avait l'air d'être un homme passionnant, avec un regard lucide sur ce qui se passait a son époque, et un humanisme vaincu par le désespoir, lors des évènements les plus sombres du XXième...

le 18 mai 2015

10 j'aime

2

Nostromo
HammerKlavier
10

La défaite des ambitions.

Joseph Conrad est un écrivain hors pair, capable de marier roman d'aventure, et littérature plus sérieuse dont l'ambition va au delà du plaisir de divertissement. Nostromo ne fait pas exception...

le 8 août 2013

10 j'aime

1