Les enjeux du retard de la SNCF

Le Tour du Monde en 80 jour est un roman bien écrit, le style est agréable à lire, le roman n'est pas excessivement long mais c'est à peu près tout. Je m'attendais à vivre un voyage épique, une aventure de 80 jours dans des paysages exotiques, des rencontres avec des bestioles un peu fantastique, bref à vivre un vrai dépaysement, il n'en a rien été. Au lieu de ça, on part sur un voyage tripadvisor, on saute de trains en bateaux, de bateaux en trains avec comme principal obstacle les éventuels retards, pas ouf. Je ne sais pas comment l'idée d'un tel scénario peut germer dans une tête qui a donné naissance à des romans d'aventures incroyables comme ceux qu'a pu écrire Mr Verne. Le scénario n'est malheureusement pas la seule faiblesse de cette oeuvre. Les personnages manquent cruellement de couleur. Le personnage principal est un humaniste antipathique, qui ne parle jamais, ne se doute pas que le rigolo qu'il ne connaît absolument pas et qu'il fait voyager à ses frais (Fix) est un inspecteur de police qui veut l'arrêter. Le gars qui est apparemment plein de ressources et à 5 minutes de la ruine, ne comprend pas le concept de décalage horaire. Passepartout, le serviteur Français est limite insupportable, débile comme pas possible, il enchaîne les gaffes et les actes semis héroïques sans conséquence.
Le récit insistait un peu trop souvent sur le fait que la montre de Passepartout était à l'heure de Londres pour ne pas se douter que ce fait allait faire parti du dénouement.
Le passage sur les mormons est aussi complètement inutile, deux pages de contexte comme ça, qui n'apportent absolument rien à l'histoire.
Une lecture loin d'être une torture, mais aussi loin d'être incontournable.
Mes respects