Anéantir la Beauté
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C'est avec toute la poésie dont il est imprégné que Mishima tisse autour du Pavillon d'Or les jeunes années troublées d'un moine en devenir. On accède peu à peu aux ténèbres de son âme, intimement liées avec l'imposant bâtiment. Des questions existentielles surgissent des pensées du jeune bègue, dont la difficulté à s'exprimer reflète le fossé entre lui et le monde. D'où surgit ce mal, qui lui procure tant de plaisir ? Pourquoi devrait-on trouver que la mort est laide ? Et qu'est-ce qui le lie tant au Pavillon d'Or ? Tout au long de son oeuvre, Mishima nous livre les clés qui nous rapprochent du but ultime, dont on ne parvient pas même à saisir l'enjeu. Le tout avec une poésie et une sensualité froide qui nous fait douter nous-même de nos valeurs profondes.
En dressant ainsi un portrait philosophique de la splendeur du pavillon, Mishima parvient à en faire découler naturellement tout sa narration. C'est peut-être la plus belle et la plus longue des ekphrasis, et si ce n'est pas le cas, c'est au moins un magnifique hymne à la Beauté.
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Créée
le 8 nov. 2015
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