J'ai toujours apprécié Florence Aubenas. Pas spécialement le personnage, apparemment très sympathique, mais la journaliste. Humaine, profondément humaine. Et la plume. Aussi humaine que celle qui la tient. Florence Aubenas, qu'elle aille auprès des accusés d'Outreau ou qu'elle s'immerge dans la vie surréaliste de complexité et d'humiliations répétées des petits, tout petits travailleurs de Caen/Ouistreham, est en empathie. Une empathie qui me semble nécessaire au grand journalisme. Etre avec pour comprendre. Comprendre les vrais enjeux, les petites choses en apparence qui pourrissent tout en particulier.

Et là, dans les toilettes dégueus des ferries de Ouistreham, dans les salons de l'emploi déprimants des banlieues de Caen, dans les HLM et les petits pavillons ouvriers, Florence Aubenas s'immerge et nous entraîne avec elle dans cette France d'en-bas, tout en bas, cette France que d'ordinaire on n'entend pas.
Leonor
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le 14 juin 2010

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