"La vie de Fakhra aurait pu être un conte de fée : jeune fille pakistanaise vivant dans la misère la plus totale, elle parvient à gagner son indépendance en dansant, rencontre un prince charmant, décide de tout quitter pour lui. Mais ils ne vécurent pas heureux. D'une jalousie plus que maladive, son mari choisit, pour garder sa femme auprès de lui, d'effacer son visage à l'acide..."
Comment ai-je découvert ce livre ? Je l'ai retrouvé dans les livres de ma mère
Mon avis : Ce livre est un poignant témoignage de Fakhra Younas, une jeune femme pakistanaise qui a subi l'horreur auprès d'un mari jaloux et violent. Grâce à de mots simples, l'auteure nous dévoile la souffrance de Fakhra et nous donne une belle leçon de courage et de ténacité. Cependant, je n'ai pas apprécié la construction du récit. Je m'attendais à un découpage chronologique alors que nous découvrons le drame dès les premières pages du livre, et nous oscillons entre des passages avant le drame et des passages après le drame et ce, parfois, dans un même paragraphe. De plus, il manque de nombreux repères temporels ce qui m'a souvent perdu dans le récit, à me demander quel âge elle avait ou combien de temps s'est passé entre tel ou tel événement. Cependant, j'ai trouvé intéressant de pouvoir découvrir le mode de vie au Pakistan, à l'opposé du notre, grâce à des notes explicatives insérées en italique dans le récit. En effet, tout est différent et certaines coutumes peuvent parfois surprendre puisque nous découvrons le faste des cérémonies mêlé à la pauvreté de la population. Mais le plus choquant et qui nous ramène à la vie de Fakhra concerne la condition des femmes et la façon dont elles sont traitées par les hommes. Elle nous avoue elle-même que son pays est partagé entre les croyances du Moyen-Age et celles du Troisième Millénaire, où la prostitution, la consommation de drogues, et les violences sur les femmes sont considérées comme une norme et ne sont pas punis par la loi. Leur justice est d'ailleurs plutôt personnelle et subjective et le peu de lois qui existent sont bien trop souvent enfreintes.