Mais quelle belle poitrine la dague de l'asssassin a-t-elle frappée ?

Le premier tome du Cycle de Mars d'Edgar Rice Burough, La princesse de Mars, était une invitation à la découverte de cette planète si proche et si lointaine. Mars. Barsoom. Ses peuples, ses coutumes, son écosystème moribond, ses guerres perpétuelles, le tout à travers le regard d'un terrien formidablement adaptable : John Carter.


Les Dieux de Mars renvoie ce dernier sur la planète rouge. Et pas n'importe où s'il vous plait, carrément au au cœur du paradis martien, la vallée Dor. Cette contrée à peine évoquée lors de l'opus fondateur, l'aboutissement du pèlerinage de tout martien ayant atteint l'âge de mille ans. Lieu où paix et félicité règnent... John Carter découvrira bien vite qu'il n'en est rien et que la religion martienne n'est qu'une ignoble machination servant l'intérêt de peuples mystérieux.


Le premier tome était un livre de voyage parsemé d'aventure et de combats. Le second tome est une succession de morceaux de bravoure, de la première à la dernière page. Bringuebalé aux quatre coins de cette caricature de paradis, John Carter est plus que jamais ce héros sans le moindre défaut, fougueux dans la bataille, magnanime envers ses ennemis, conciliateur, rusé stratège à l'instinct heureux. Ses plans se déroulent sans accroc et ses compagnons sont tous en adoration devant lui.


Edgar Rice Burrough apporte une nouvelle profondeur à son univers, remontant à ses origines cosmogoniques pour mieux expliciter la situation dans laquelle notre terrien bondissant débarque. On sent que son histoire est pensée de bout en bout, contrairement au premier tome. Le suspens est implacable, les enjeux sont clairs, on ne perd jamais le fil.


Les Dieux de Mars est une suite d'une qualité bien supérieure à son aîné. Le style est fluide et soigné, les descriptions sont plus incisives, précises, sans jamais prendre le pas sur l'action omniprésente.


Et le le cliffhanger de fin est juste parfait. Vite, la suite !

Hypérion
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le 19 avr. 2012

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