Résumé Les fantômes de Manhattan de R J Ellory
Annie O’Neill a 30 ans. Elle vit à New York et tient une librairie. Elle vit seule mais elle souhaite connaître le grand amour.


Un vieil homme entre dans sa librairie. Il lui annonce qu’il a connu son père et qu’il souhaite lui remettre un manuscrit et des lettres.


Avis Les fantômes de Manhattan de R J Ellory
Comme à son habitude, R J Ellory nous offre une belle palette de personnages. Annie, Sullivan, Forrester et ces deux hommes qui entrent, grâce à une ébauche de livre, dans la vie d’Annie. On sent bien qu’il y a quelque chose qui va changer la vie de cette femme. Mais comment ? Je n’ai réussi, que vers la fin du roman, en lisant le dernière chapitre de ce livre pas encore fini, à savoir qui est qui. Annie n’a plus aucun souvenir de son père. Pour elle, c’est un devoir de mémoire. Elle veut savoir qui c’est. Il lui a juste laissé une montre et une libraibrie. Mais de lui, elle ne sait rien, elle n’a pas de souvenirs. Sa mère n’a jamais rien dit. Qu’avait-elle à cacher ? Qu’avait-il à cacher ? Est-ce par rapport à cela qu’Annie s’est repliée sur elle-même, qu’elle a décidé de vivre seule, même si elle a eu quelques amants, que Sullivan est son meilleur ami ? Avec l’arrivée, dans sa vie, de ces deux hommes, Annie va s’ouvrir au monde. Elle va vouloir vivre sa vie. Elle en sortira grandie, en cela aidée par Sullivan, mais cela ne se fera pas sans douleur.


RJ Ellory sait développer les sentiments humains, les expliquer, notamment l’amour entre un homme et une femme, entre un parent et un enfant. Sentiments mais aussi pensées qui entraînent la haine et la vengeance. Quand quelqu’un pense qu’une autre personne lui doit quelque chose, on entre dans ce cycle infernal. Roman psychologique puisque les méandres de la pensée humaine sont décortiqués. Mais ce n’est pas que cela. RJ Ellory est très à l’aise avec les Etats-Unis. Même s’il détaille l’horreur des camps de concentration qui change tout être humain qui y a vécu, il y a également l’horreur des guerres menées par les Etats-Unis qui changent également ceux qui y ont participé. Politique, évolution de la société américaine des années 40 jusqu’à nos jours, personnes qui ont compté, il y a de l’Histoire dans les histoires.


La solitude, le mal du siècle ! Même dans une grande ville comme New York. On se coupe de tout et de tous. Que ce soit par les réseaux sociaux ou dans une librairie qui n’amène pas beaucoup de monde. Cela peut être le roman de la solitude, de ce que l’on en fait. On y reste ou on décide de ne plus réfléchir et d’avancer. Mais est-ce que la solitude est mauvaise ? Je pense que chaque être humain en a besoin pour se ressourcer, surtout lorsqu’il côtoie du monde la journée. Ça c’est mon côté loup solitaire qui ressort. Doit-on également oublier le passé qui nous a forgé ? Il peut changer un être humain, comme l’anéantir. Une relation nous forge. Elle nous dévoile à nous-même et elle nous dévoile les autres, ceux avec qui on a envie de faire un bout de chemin.


RJ Ellory est un maestro des mots, des histoires. Cela faisait un moment que j’attendais ce roman et je n’ai pas été déçue. Toutefois, Les fantômes de Manhattan n’est pas mon favori de l’auteur. Peut-être car c’est le deuxième roman écrit de l’auteur, même s’il est sorti beaucoup plus tard en France. Bien souvent, je trouve que les seconds romans sont comme une transition entre un très bon premier et les troisième et suivants qui se révèlent excellents. J’avais lu le premier qui donnait déjà le style d’Ellory et ce style s’est affirmé au fil des ans.

Angélita
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le 4 août 2018

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