Il faut tout de suite reconnaître que l’univers dépeint par Christelle Dabos est épique. Tant l’idée d’arches reliées par dirigeables, que l’idée de capacités propres à chacune de ces arches et à la diversité des peuples. L’idée de l’environnement conscient sur Anima est tout bonnement génial : la bibliothèque, les lunettes, et jusqu’à l’écharpe tricolore qui est finalement un golem... la multiplicité des dons accordés aux personnages : passer d’un miroir à l’autre, tisser des illusions ou les défaire, influer sur les terminaisons nerveuses par un simple regard, lire les objets ou raccommoder le papier par le toucher... Tant de détails qui font de ce bouquin un monde rempli de magie. Les descriptions sont là où le lecteur les attend, pas nécessairement longues, simplement utiles. L’écriture est vraiment jolie et la lecture est véritablement agréable. Mais, mais, mais, il y a malheureusement un mais... J’ai trouvé l’histoire bien trop tirée en longueur... J’ai regretté ne rien savoir de Thorn même si je suis consciente qu’Ophélie doit affronter cette même déception et que de ce coup, le lecteur est plongé dans la même frustration que la protagoniste. Les questions qui sont posées suite aux évènements restent sans réponses, la mythologie qui promet pourtant d’être dingue n’est pas exploitée et j’ai eu l’impression que certains personnages introduits n’étaient pas « utiles » à l’histoire (je pose ici certaines réserves puisque je n’ai pas encore lu le second tome). L’arrivée d’Ophélie au Clairdelune et toutes les peines qu’elle doit traverser sont finalement vaines puisque les tentatives de Berenilde et de Thorn pour la protéger de Farouk sont réduites à néant à la fin de cet opus. Parlons justement de Farouk, il n’est pour moi pas un esprit de famille. Là où Artémis est impressionnante malgré sa brève apparition, Farouk est mou et ne me semble pas représenter un quelconque esprit. Même les mises en garde des habitants du pôle n’ont pas réussi à me le faire craindre, et je trouve ça dommage. Cependant, cette lecture a quand même été très agréable et je lirai forcément le second tome, l’univers reste magique et les personnages relativement attachants.
Ma chronique ici

Fabledheartless
8
Écrit par

Créée

le 24 mai 2017

Critique lue 178 fois

Fabledheartless

Écrit par

Critique lue 178 fois

D'autres avis sur Les Fiancés de l'hiver

Les Fiancés de l'hiver
MiJa
9

Bienvenue au Pôle!

Il y a des livres magiques. Ceux auxquels on pense pendant la journée et qui nous rendent impatients de rentrer chez nous le soir pour pouvoir tourner les pages avec délices. Ces livres dont on...

Par

le 14 nov. 2013

23 j'aime

2

Les Fiancés de l'hiver
Florentin
7

Critique de Les Fiancés de l'hiver par Florentin

Suite à un concours lancé par Gallimard, Christelle Dabos vient de recevoir le tout premier prix du premier roman jeunesse Gallimard-RTL-Télérama (dans le genre trop long à dire, ils ont fait fort) ;...

le 19 juin 2013

22 j'aime

Les Fiancés de l'hiver
GuixLaLibraire
10

Une grande et belle découverte

" L'entrée en matière du premier tome, dans les archives du Grand Oncle d'Ophélie, vieillard aussi caractériel qu'il est attachant, avec cette description surréaliste et magnifiquement écrite de ce...

le 19 févr. 2016

15 j'aime

2

Du même critique

Nos étoiles contraires
Fabledheartless
8

Des larmes mais des sourires

J’ai tout de suite été happée par l’histoire, et j’ai terminé le roman très rapidement. L’écriture est simple, sans temps morts et nous confronte aux divers problèmes qu’induit la maladie : les...

le 24 mai 2017

2 j'aime

Intelligences
Fabledheartless
8

C'est comme Les âmes Vagabondes mais en moins niais

Une lecture en deux temps qui me fait penser que j'ai bien fait de m'accrocher, c'est ce qui me reste de cette lecture. Et c'est sans hésitation aucune que je recommande d'ores et déjà ce livre à...

le 20 juin 2017

1 j'aime

Chimeterre (1) : L'Aurochs rouge
Fabledheartless
9

Un sans faute pour la Chimère

J'ai eu besoin de pas mal réfléchir à la chronique que j'allais pouvoir publier. Malgré les notes que j'ai pu prendre durant la lecture pour être sûre de ne rien oublier, arrivée devant mon...

le 14 juin 2017

1 j'aime