Les Juins ont tous la même peau, rapport sur Boris Vian par Garcimor
Alors. Ca devient difficile de noter un livre de Chloé Delaume. A chaque fois c'est génial, du coup je ne suis plus très objectif. Il me faudrait une échelle de notation spéciale en décimales. Je pourrais ainsi affiner mes notes. Là, ce serait du 9,2. C'est-à-dire que j'ai plus aimé que Dans ma Maison sous Terre (+2,2 points) ou Les mouflettes d'Atropos, mais moins que Certainement pas (qui serait à 9,7) ou que La Vanité des Somnambules (9,9). Et, bien sûr, que Le Cri du Sablier (culminant à 10).
Voilà pour la note. Chloé Delaume nous livre ici un rapport sur Boris Vian. Son rapport à Boris Vian. Dans quelles conditions elle l'a rencontré, quelle fut l'intensité de cette rencontre, l'impossibilité de parler à un mort qui ne l'a jamais connue. Et plein d'autres choses, bien entendu.
71 pages en format poche. Inutile de dire que le livre n'a pas fait long feu. Le style de Chloé Delaume, en concentré. Avec toujours cette construction, la mélodie des phrases. Avec toujours l'envie irrépressible de plonger dans son verbe. Avec, toujours, l'envie de tout reprendre depuis le début pour ressentir encore les même émotions. C'est triste d'arriver à la fin d'un livre de Chloé Delaume. Le sevrage est rude.
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