R'a n'à fout'

J'en n'avais rien n'à fout', moi, de cette sale mioche mal élevée (comment qu'elle s'appelle déjà, la pisseuse? Lyra ! Lyra Bellacqua ! Et son cousin s'appelle Harpos Malavinos, je présume ?). Et j'ai haï dès la première ligne la retranscription pénible de son supposé accent populo (ou cockney. Ou Gyptian. M'en foutais, vous dis-je).

Et je m'en secouais les morpions de savoir ce que son dæmon à la con (Pantalaimon ! Ce nom !) allait devenir. Et puis je hais l'ambiance rétro-historique pseudo steam-punk (« Encore un peu de xocoatl, mon enfant ? »). Et puis l'instrument, là, l'éthylomètre, nan, l'aléthiomètre, pour déterminer la vérité, et partant le passé, le présent, le futur, les possibles et le nombre de décimales de π, que la Lyra sait utiliser instinctivement — tellement pratique — alors qu'elle ne connaissait pas l'existence de l'instrument, non mais cette rigolade :
« She knew how to use it. She could not explain, she just knew » (je suis sûr que je cite verbatim tant l'explication était inepte...)

Le truc bien, c'est quand les méchants font des expériences sadiques sur les enfants et leurs dæmons.

Le truc nul, c'est que ça dure pas assez longtemps.

Le truc bien, c'est qu'à la fin elle s'enfuit dans un autre univers.

Le truc nul, c'est qu'on peut la suivre en se tapant les deux autres tomes de la trilogie.

Sans moi.