Dès les premières pages, l'auteur donne le ton: aucune tendresse pour son héroïne principale, Joséphine Cortès. Femme qui a peur de vivre, constamment dans l'ombre de sa soeur Iris et du luxe de sa famille, elle va devoir affronter son environnement afin d'élever ses deux filles et enfin s'imposer.


Le roman débute avec sa séparation avec son mari Antoine, parti en Afrique élever des crocodiles avec son amante. De cette base anodine se déroulent les vies des autres personnages entourant Joséphine: Iris, sa soeur aînée,en pleine crise de conscience, belle et mariée avec Philippe, Marcel Grobz à la tête d'un empire commercial et amant passionné de Josiane, sa secrétaire, Shirley, la mystérieuse,meilleure amie et voisine de Joséphine... Toutes ces vies entremêlées forment un tableau des passions et des aspirations d'hommes et femmes d'aujourd'hui, des histoires d'amour et d'amitié, d'argent et de recherche du bonheur.


Joséphine, maladroite et renfermée, va peu à peu entrer dans sa propre vie et la mener selon ses valeurs. Sa passion du Moyen-Age, dédaignée par sa famille, lui servira d'arme et d'inspiration face à un monde régit par l'argent.


La multitude des personnages peu parfois porter à confusion. Malgré tout, le roman (660 pages!) est fluide, pertinent et pose la question du choix de vie, priviègier l'argent et le monde qu'il offre, ou suivre ses propres valeurs, même si elles vont à l'encontre de ceux qui nous entourent.


Le personnage d'Hortense, la fille ainée de Joséphine, m'a au début proprement dégoutée. L'auteur s'acharne sur Joséphine à travers le discours de cette petite peste, prête à suivre l'exemple de sa tante Iris. Autant vous dire que j'ai mille fois imploré Joséphine de lui rabattre le caquet...sans succès, tant l'héroïne s'accroche ses idéaux d'amour.


Un livre qui lance une claque aux idéalistes comme aux matérialistes.


Critique initialement publiée sur mon ancien blog encre-numerique.over-blog.com

peggyara
6
Écrit par

Créée

le 12 mai 2015

Critique lue 419 fois

peggyara

Écrit par

Critique lue 419 fois

D'autres avis sur Les Yeux jaunes des crocodiles

Les Yeux jaunes des crocodiles
-so-
6

Critique de Les Yeux jaunes des crocodiles par -so-

Je viens de finir les yeux jaunes des crocodiles. Après m'être demandé pendant des lustres ce que pouvait bien être ce nouveau best-seller à la couverture multicolore qu'on voyait partout dans le...

Par

le 11 avr. 2011

10 j'aime

Les Yeux jaunes des crocodiles
eloch
5

Papa élève des crocodiles et maman écrit des bouquins pour tata

Il y a des livres pas très bien écris, un peu simplistes qu'on lit d'une traite pour passer le temps, espérer quelque chose qui ne vient pas et voir les défauts, "Les yeux jaunes crocodiles" est de...

le 5 nov. 2012

9 j'aime

Les Yeux jaunes des crocodiles
Zoshio
4

Ce à quoi je m'attendais: du gnangnan!

Hyper facile à lire, aucune difficulté à rentrer dedans, mais au fur et à mesure qu'avance "l'histoire", on se demande quand est-ce que ça commence vraiment. Je l'ai fini sans m'en apercevoir, sans...

le 5 déc. 2010

7 j'aime

1

Du même critique

La Force de l'âge
peggyara
9

La force de Beauvoir

La force de l'âge m'a encore plus émerveillée que les Mémoires, car on y rencontre une Simone de Beauvoir enfin émancipée et à même de pouvoir développer les réflexions et les expériences entamées...

le 22 mars 2015

3 j'aime

Le Grand Tout
peggyara
7

Trou noir et questions existentielles

Critiques initialement publiée sur mon blog Encore rare dans le cinéma français, le film de science-fiction le Grand Tout de Nicolas Bazz aborde les voyages dans l'espace avec beaucoup d'humanité.....

le 21 nov. 2015

1 j'aime