Je n’avais encore jamais lu Haruki Murakami. Le coté fantastico-onirique de son œuvre avec mondes parallèles et tout le bazar ne m’attire pas une seconde. Mais bon, comme je ne veux pas mourir idiot, j’ai dégoté ce petit recueil qui m’a permis de le découvrir en douceur et sans grand effort. On m’a déjà dit que ces deux textes ne comptent pas vraiment dans sa bibliographie tant ils sont éloignés de ce qu’il propose habituellement mais peu importe. Au moins maintenant, à la question « t’as déjà lu Murakami ? » je pourrais répondre « oui ». Une ligne de plus sur mon CV de lecteur, quoi. Après si on me demande mon avis avec une question du genre « et alors ? » je répondrais « et alors rien ! ».

Parce que franchement, il n’y a pas grand-chose à retenir de ces deux nouvelles. La première est sympa avec ces gars qui, crevant la dalle, décident de s’attaquer à une boulangerie et sont désemparés par la réaction du patron leur proposant un drôle de marché pour éviter d’être braqué. Dans la seconde, on retrouve un des braqueurs des années plus tard au moment où la faim vient à nouveau le tenailler. Il raconte l’attaque de la boulangerie à sa femme et cette dernière lui propose de recommencer. Les voilà donc partis, en pleine nuit, à la recherche d’un magasin ouvert…

Le coté absurde des deux situations est intéressant, comme le rôle que peut jouer la faim sur le psychisme de ceux qui la subissent (ça m’a d’ailleurs rappelé le très beau roman éponyme de Knut Hamsun) mais au-delà de ça je n’ai pas trouvé un grand intérêt aux deux textes. Surtout, le second est truffé d’incohérences. Dans les premières pages on nous dit que la femme du narrateur a des principes, qu’elle refuse de sortir après minuit et quelques minutes plus tard, la voila proposant une virée en voiture pour trouver une boulangerie. En plus ils ne sont pas sans le sou, ils ont les moyens d’aller dans une supérette chercher quelque chose à bouffer. On a l’impression qu’ils souffrent de la faim par flemme, ça n’a aucun sens. Et puis alors qu’ils voulaient s’en prendre à un type de magasin bien précis, ils se retrouvent dans un Mac Do à réclamer des Big Mac un flingue à la main. A la fin, le mari se demande : « Tout cela était-il vraiment nécessaire ? ». Clairement, j’ai envie de lui répondre non…
jerome60
5
Écrit par

Créée

le 13 janv. 2014

Critique lue 368 fois

5 j'aime

jerome60

Écrit par

Critique lue 368 fois

5

D'autres avis sur Les Attaques de la boulangerie

Les Attaques de la boulangerie
jerome60
5

Critique de Les Attaques de la boulangerie par jerome60

Je n’avais encore jamais lu Haruki Murakami. Le coté fantastico-onirique de son œuvre avec mondes parallèles et tout le bazar ne m’attire pas une seconde. Mais bon, comme je ne veux pas mourir idiot,...

le 13 janv. 2014

5 j'aime

Les Attaques de la boulangerie
-Wave-
4

Critique de Les Attaques de la boulangerie par -Wave-

L'admirateur d'Haruki Murakami que je suis à tout d'abord été extrêmement emballé d'être tombé ce recueil tout en français dans une librairie japonaise. Si les éditions de poche Belfond sont monnaie...

le 23 nov. 2020

1 j'aime

Les Attaques de la boulangerie
Shimamoto-Cha
8

Critique de Les Attaques de la boulangerie par Shimamoto-Cha

Le plus étrange des Murakami encore jamais lu! Mais de superbes illustrations, ça fait plaisir de croiser d'aussi beaux dessins dans les pages d'un livre.

le 25 juin 2013

1 j'aime

Du même critique

Dans les forêts de Sibérie
jerome60
8

http://litterature-a-blog.blogspot.com/2011/12/dans-les-forets-de-siberie-calendrier.html

Sylvain Tesson s'est fait un serment : avant ses 40 ans, il vivra plusieurs mois dans une cabane. Direction donc le fin fond de la Russie, sur les bords du lac Baïkal. De février à juillet 2010,...

le 17 déc. 2011

32 j'aime

1

Le Guide du mauvais père, tome 1
jerome60
7

Critique de Le Guide du mauvais père, tome 1 par jerome60

- Papa ! C'est quoi la pénétration ? - La pénétration c'est quand le monsieur est sexuellement excité et que son pénis devient tout dur. Ça s'appelle une érection. Ensuite le monsieur fait entrer son...

le 5 janv. 2013

27 j'aime

1