Le souffle de Telok, enfin

Après avoir terminé sur un cliffhanger qui laissait l'eau à la bouche, il est temps d'entamer le chapitre final de la quête du Souffle des Dieux...

Nous retrouvons donc Kotov accompagné de Rouboute, des Black Templars et d'une petite escorte qui rencontre enfin Telok sur Exnihlio. Pendant ce temps, Vitalli Tychon confie la survie de sa fille à Galatea, la Legio Titanicus est en plein trouble, la destinée d'Abrehem reste bien caché alors que les derniers survivants eldars jouent aux passagers clandestins à bord du Speranza... Ce petit récapitulatif de la situation, des objectifs et de la hiérarchie ouvre cet ultime. Un rappel bien agréable et loin d'être inutile car jouant plus dans la continuité grâce notamment un état des lieux psychologique des personnages tour à tour exités, désespérés ou perdus.

La trame principale avance toujours aussi méthodiquement et efficacement. Les trames secondaires venant s'y imbriquer pour jouer leur rôle d'une manière très efficacement (comme d'habitude chez McNeil), à part peut-être pour ce qui est de la Legio, qui n'interviendra que très peu et dont les troubles sans grandes conséquences font plus remplissage qu'autre chose. Ainsi le mythique magos Telok va répondre à nos questions, nous dévoilant enfin ce qu'est le Souffle des Dieux et tout son potentiel. Nos chers eldars quand à eux vont prendre toute la mesure des évènements et modifier leurs objectifs en fonction. Mais les évènements vont grandement s'accélérer ici, le rythme global est nettement plus soutenu au fur et à mesure des trahisons et des surprises, transformant la longue quête en course contre la montre. Course se déroulant en parallèle sur Exnihlio et le Speranza (et à bord de ce dernier on jongle entre la passerelle, les niveaux inférieurs et autres secteurs de l'immense bâtiment) et bien plus orienté action que les 2 tomes précédents.

Naturellement inutile de préciser qu'avec des Black Templars, des cadiens, des Titans et des skitariis une fin épique au combat reste inévitable. On notera les fins héroïque des eldars et des Black Templar en tête, ce qui n'empêche pas Dahan d'avoir son heure de gloire ou bien Rasselas X-42 de faire un retour sanglant. Mais ces combats épiques se dérouleront également du côté informatique et là, une fois encore, le descriptif et le point de vu du Mechanicus fait toute la force du roman. Bataille pour avoir le contrôle des systèmes, création de parefeu, de virus, de code tueur... le tout avec une notion de vitesse assez importante car nos magos, Galatea & co ont également un corps physique vulnérable. Lutter et vivre sur ces 2 niveaux permet au passage un taux de survie assez apréciable pour les adeptes du culte mechanicus, passant plutôt à l'état de "non fonctionnel temporairement" que mort. L'autre particularité du mechanicus qui était bien développé avant était aussi son aspect très organisé et méthodique, nous verrons ici que ces procédures et protocoles s'avèrent également être à double tranchant même si elle offre quelques bons moment de rigolade (notamment entre Azuramagelli et Kryptaestrex). Mais le mechanicus n'a pas le monopole des techno et nous découvrons un nouvel ennemi ancien, véritable prédateur chassant et traquant physiquement et informatiquement avec des capacité physique et régénératrice qui mettent la dragée haute aux Black Templars (rien que ça). Comme précédemment, le code est plus qu'un moyen ou qu'un art, c'est une véritable manière de vivre.

Toujours aussi riche et profond, avec des personnages intéressant et descriptions technologiques très détaillés. De nombreux moments épiques. Un enchainement d'évènements sans accro et se recoupant quasi-parfaitement. Si on sent la fin assez évidente venir, elle reste une vraie fin réussie tout en laissant cependant de bonnes opportunités pour continuer de suivre les principaux intéressés.