En perpétuant les personnages de l'illustre Jean Ray, Brice Tarvel régale les fans du grand auteur. Dans ce deuxième tome, Brice nous offre deux nouvelles aventures du héros emblématique de maître de Gand. Avec sa collection « Absinthes, éthers, opiums », les éditions Malpertuis permettent de tels miracles et c'est un bonheur littéraire que de savoir qu'il existe encore des éditeurs pour réenchanter les lecteurs. Brice Tarvel travaille le style et l'art du récit comme le faisait le grand auteur et c'est une belle réussite qui nous est proposée.

La première nouvelle s'intitule « La confrérie des hommes griffus ». C'est bien un tel homme qui agresse Tom Wills, l'assistant d'Harry Dickson. Mais Tom sait se défendre et met en fuite son assaillant. Ce dernier laisse sur place une casquette que le détective reconnaît comme étant celle d'un ancien boxeur qui connut son heure de gloire. Harry et son assistant essaient donc d'éclaircir ce mystère et de découvrir la raison de cette agression. Lors de cette même nuit, quatre hommes, des costauds et des bagarreurs, ont succombé sous des coups de griffes cruels. Parmi eux se trouvait le boxeur qui avait tenté de tuer Tom. Le grand détective et son assistant vont alors être confrontés à une organisation criminelle dirigée par un redoutable adversaire. Un texte que Jean Ray lui-même n'aurait pas renié tant il correspond à l'œuvre et au style du grand auteur.

Dans « La maison du pluvier », tout commence par une exécution qui tourne court, car le condamné est innocent et que Harry Dickson est bien décidé à prouver son innocence. Le condamné, ils ont appris à le connaître quelque temps plus tôt et ils ont sympathisé avec lui. Il est passionné par les oiseaux et Harry ainsi que Tom sont même restés dans le marigot où il vit afin d'essayer d'éclaircir les mystérieux meurtres qui sont commis dans la région. Le meurtrier serait un chevalier fantôme qui veut protéger son trésor. Ce genre de conte ne marche pas sur le détective et il va mener son enquête tout en profitant du grand air lors de cette délocalisation de Londres. Une enquête classique bien agréable à lire.

Ces deux nouvelles sont moins dans le registre fantastique que celles du tome 1. Elles restent cependant dans la droite ligne de l'œuvre de Jean Ray et Brice Tarvel réussit une fois encore à ressusciter le maître de Gand. Le vocabulaire et l'art du récit permettent de rendre toute la teneur de l'univers qu'a voulu Jean Ray. Par son érudition et son talent, Brice Tarvel nous enchante une fois encore. Un troisième tome doit voir le jour et on ne peut que se réjouir de cette attente.
Bobkill
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le 4 sept. 2011

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