Depuis longtemps j'étais intriguée par ce qui se cachait derrière le pseudonyme Delly. Je me souviens vaguement avoir lu quelques romans de cet(te) auteur(e) à l'adolescence, quand je fouillais les étagères des bibliothèques poussiéreuses de la maison.
Quand le roman "Les heures de la vie" m'est passé entre les mains, ce fut l'occasion d'en savoir plus. Derrière Delly, il y a en réalité deux personnes, une sœur et un frère. Jeanne-Marie et Frédéric Petitjean de la Rosière ont compté au début du XXème siècle parmi les auteurs les plus populaires, spécialisés dans le roman sentimental, et ont bien vécu de leur production abondante (jusqu'à plusieurs livres par an) qui se vendait comme des petits pains.
Elle à l'écriture, lui plus en charge de la relation éditeur, le binôme a, quoi qu'il en soit, fait carrière et réjouit une foule infinie de lecteurs. Et ce qui est original et amusant, c'est que leur anonymat n'a jamais été percé à jour, c'est le décès de Jeanne-Marie en 1947 qui fera tomber le masque.
En ce qui concerne "Les heures de la vie", c'est un roman plaisant qui se lit très bien. Je craignais un style quelque peu suranné mais il n'en est rien. La jolie Phyllis, musicienne et mélomane, tombe sous le charme du compositeur polonais Witold Orbiewicz à travers sa musique. Elle rencontre l'un de ses interprètes, Alexy Orbiewicz, le propre frère du génie et la voici partagée entre la séduction des deux hommes. le récit est bien structuré, les chapitres sont courts, le rythme est enlevé, les personnages bien croqués et même si l'intrigue amoureuse est un classique triangle amoureux, j'y ai pris intérêt.