Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions du Diable Vauvert pour ce nouveau partenariat.
Voilà maintenant plusieurs années que je lis, année après année, roman après roman, la vie chaotique du Nicolas Rey de ses romans. L’année dernière avec Dos au mur, tout laissait à penser que Nicolas, avait enfin découvert le bonheur dans les bras de Joséphine, mais c’était sans compter avec la rupture que connaît tout grand amour romanesque.
Lettres à Joséphine, à un côté romantique du XIXe siècle, où romantique adolescent, où l’amour ne peut être vérace que dans la souffrance de la séparation, Nicolas Rey reprend Marcel Proust et explique que « ce n’est pas l’amour qui fait souffrir : c’est la souffrance qui fait aimer. Quitte-moi, et alors seulement, je me dirai que tu étais tout pour moi. Quitte-moi et enfin je serai persuadé que tu es la plus belle âme que le monde ait bercée dans ses bras. La formule de Proust n’est pas si compliquée : pour t’aimer, il faut que tu me manques, pour que tu me manques, il faut que tu sois loin, et pour que tu sois loin, il faut que tu sois vraiment parti avec quelqu’un d’autre. Il n’y a pas qu’en perdant son amour qu’on peut transformer la banalité d’une aventure en souvenir vivant, abouti, et se mettre, enfin à aimer l’autre pour de bon. »
En lisant, Lettres à Joséphine, je me suis souvenu de ces années où ado, j’aimais me pourfendre dans la douleur amoureuse, un véritable romantique dans l’âme…
L'autre facette que j’ai adorée de ce roman est la capacité de l’auteur pour avoir un vocabulaire hyper cru et pourtant rester dans ce cadre romantique. Et lorsque je dis cru, c’est cru, bien loin des non-dits et de la poésie romanesque, ou comment appeler un chat, un chat.
Nicolas Rey fait partie de ces auteurs que j’aime lire et tente dans la mesure du possible de suivre son activité livresque.
Sur le blog : http://www.bouquinovore.com/2019/02/lettres-josephine-nicolas-rey.html