Un grand bol d'air !

Une vraie belle découverte que ce jeune auteur russe, qui prouve qu’on peut vivre et écrire dans l’ombre des maîtres Dostoïevski et autres Gogol. Après avoir découvert, lu, et apprécié Dernières nouvelles du bourbier, voilà que je m’attaquais à Lizka et ses hommes, l’histoire a priori banale d’une femme a priori banale.

Lizka, c’est son nom, traverse les épreuves de la vie comme elle enchaîne les histoires sentimentales compliquées, farfelues, inattendues, en se liant – pour un instant, quelques nuits ou quelques années – à des hommes tout aussi compliqués, farfelus ou étonnants.

Avec humour et sans moralisme aucun, dans la joie comme dans les peines, Ikonnikov nous dresse le portrait d’une femme (drôle et intelligente) aux prises avec les aléas de la vie, avec les contradictions d’une société, et avec sa propre recherche de sens.

Un roman sans prétention, léger sur la forme, intelligent et sensible sur le fond. Idéal avant ou après un pavé de Dostoïevski (qui reste le maître, cela va sans dire).