Lumière noire
7.3
Lumière noire

livre de Lisa Gardner (2016)

Lumière noire de Lisa Garder, présentation
Elle est enfermée dans un cercueil à la merci de son bourreau. Elle veut tenir pour se venger.


Dans un bar, en fin de semaine, elle se fait accoster par un homme. Elle est seule, toujours seule. Après des heures de danse, elle quitte le bar avec cet homme qui devient un peu trop entreprenant. Le barman la sauve puis la kidnappe.


Avis Lumière noire de Lisa Garder
Lorsque Flora est retrouvée sur les lieux d’un crime, avec un homme qu’elle a carbonisé, la police ne comprend pas comment elle a pu s’en sortir vu qu’elle affirme avoir été victime d’un enlèvement. De plus, elle ne veut pratiquement rien raconter et appelle un agent du FBI, avocat pour l’aide aux victimes. Très vite, la police apprend que Flora a été victime d’un enlèvement, il y a 5 ans, qu’elle a passé plus d’un an avec son ravisseur. Peu de temps après, Flora est de nouveau enlevée. C’est une véritable course contre la montre qui s’engage car de nombreuses femmes ont disparu. Faut-il imputer ces disparitions à l’homme que Flora a tué ? Est-ce que Flora, depuis qu’elle est libérée, joue au justicier pour punir tous les prédateurs sexuels ? Très vite, il apparait que Flora veut trouver la dernière jeune femme qui a disparu. Est-elle une nouvelle fois victime ? Est-elle criminelle ? Car lors de sa libération, elle n’a parlé qu’une seule fois à cet avocat. Mais elle n’a pas tout dit. Flora est victime mais aussi elle se rend responsable, coupable de ce qui a pu se passer pendant sa détention.


La romancière alterne les chapitres entre le présent et ce qu’a subi Flora dans le passé, pendant son kidnapping. Tout est détaillé, comment une victime d’un enlèvement, pour vivre, plutôt survivre, puise au fond d’elle-même pour trouver toutes les ressources nécessaires. Elle doit tout oublier, tout ce qui a été son passé d’une petite fille heureuse, d’une jeune fille entourée par une famille et surtout une mère aimantes. Par la voix de Flora, on se rend compte comment son bourreau l’a façonnée pour qu’il ne reste que lui, quoi qu’il se passe, qu’elle ne puisse pas retrouver apaisée si elle s’en sort. Pendant cette année et plus, pour avoir à boire, avoir à manger, elle ne sera plus au fur et à mesure Flora mais le personnage qu’il a construit. Et après sa libération, elle ne sera plus la même, sa famille ne retrouvera plus sa Flora. Flora qui n’a plus d’humanité en elle, plus de sentiments. Avec ce qu’elle a subi, elle a tant à découvrir sur cette nouvelle Flora.


Outre la souffrance de la victime, la romancière détaille la souffrance de ceux qui restent, soit la famille. Ils doivent, pour tenter de retrouver celle qui a disparu, changer carrément de vie, se conformer aux diverses instances, ne plus être eux. Et lorsque la personne est retrouvée, cela ne veut pas dire que la vie reprend comme avant, malgré toute l’amour qui est présent. Une famille doit faire face à l’autre, à celui ou celle qui a changé. Après les premiers instants de retrouvailles, il faut combiner avec les cauchemars et une nouvelle personnalité. Est-ce que la victime devient bourreau ? C’est ce que je me suis demandé lorsque Flora a été enlevée et lorsqu’elle se retrouve face à une autre victime qui a peur d’elle.


Même avec la force de caractère de Flora pendant et après, même si elle fait tout pour se protéger, elle pense toujours à son bourreau, elle pense toujours à ce qu’ils ont fait ensemble, parce qu’elle était obligée sinon c’était la mort. Une grande culpabilité reste. Et si tous les psy disent qu’il faut du temps, que rien n’est oublié, qu’il est possible de vivre après, cela ne semble pas le cas pour Flora. Elle sait qu’elle fait souffrir les siens, mais elle ne sait pas comment faire pour retrouver un tant soit peu de joie de vivre.


Dans ce roman, il n’y a pas que Flora, mais aussi D.D., enquêtrice qui suite à un grave accident est revenue travailler mais elle ne doit pas être sur le terrain. Elle supervise, doit lire des rapports. Mais, malgré les douleurs, cela ne lui plait pas. Elle ne comprend pas comment une jeune femme, enlevée, a pu tuer un homme. Elle suspecte Flora mais devra tout faire pour tenter de la libérer lorsqu’elle sera enlevée et elle apprendra, au fur et à mesure, certains détails du passé de la jeune femme.


J’ai bien aimé les personnages, les situations telles qu’elles sont amenées. J’aime beaucoup les qualités d’écriture de Lisa Gardner, romancière déjà lu auparavant. C’est très psychologique et j’aime bien. Par contre, ce roman ne sera pas un coup de coeur.

Angélita
6
Écrit par

Créée

le 26 déc. 2020

Critique lue 191 fois

Angélita

Écrit par

Critique lue 191 fois

D'autres avis sur Lumière noire

Lumière noire
MDupoignard
9

Un exemple de réussite de construction narrative.

Lumière Noire est un livre de Lisa Gardner, publié en 2016 et traduit par Cécile Deniard (ici lu dans la collection thriiller du Livre de Poche). Je ne suis pas vraiment adepte des thrillers, mais...

le 17 juil. 2021

Lumière noire
Angélita
6

Critique de Lumière noire par Angélita

Lumière noire de Lisa Garder, présentation Elle est enfermée dans un cercueil à la merci de son bourreau. Elle veut tenir pour se venger. Dans un bar, en fin de semaine, elle se fait accoster par un...

le 26 déc. 2020

Lumière noire
LénaPeytavin
7

Lumière noire par Léna

C'est l'histoire de Flora Dane : une jeune femme retrouvée en état de survie, après avoir passée 472 jours dans les mains de son kidnappeur. Depuis, Flora essaie de retrouver une vie normale. Mais...

le 14 oct. 2020

Du même critique

Le Revenant
Angélita
9

Critique de Le Revenant par Angélita

EN 1823, Hugh Glass participe à une mission comme trappeur dans l’Ouest américain. Mais il est gravement blessé par un grizzly. Le chef de l’expédition, Andrew Henry, décide que deux hommes doivent...

le 30 août 2014

10 j'aime

Alex
Angélita
9

Alex de Pierre Lemaitre

Alex est belle, elle a 30 ans, elle travaille comme infirmière intérimaire, elle porte toujours des perruques, notamment du roux. Elle n'a pas confiance en sa capacité de séduction. Dans le métro, le...

le 6 juin 2011

8 j'aime

2

Northanger Abbey
Angélita
8

Critique de Northanger Abbey par Angélita

Catherine Morland a de nombreux frères et soeurs. Elle a un père, membre du clergé. Elle n’a jamais été attiré par les études et l’art. Elle se comportait en garçon manqué. Mais vers 15 ans, elle...

le 20 juin 2015

6 j'aime

1