Madeleine Férat par TL2687

Roman diabolique, genre Thérèse Raquin ou mini Bête Humain ; Au départ, tous les personnages se révèlent prédestinés au plus noir dénouement. Les signes ne trompent pas, les présages non plus. Il n’existe pas de chat noir mais c’est tout comme. D’autres s’avèrent tarés jusqu’à la moelle moralement et physiquement. Pour en arriver là et Zola l’explique très bien : nous faisons connaissance du passé familial de ses victimes. Guillaume et Madeleine s’enfermeront dans leur univers avec tous leurs préjugés et le moins que l’on puisse écrire mais Zola nous dresse un tableau effrayant des excès en tous genres : Geneviève et son exorcisme pesant sur les jeunes gens. Autre mélodrame comme la maitresse d’un chirurgien épouse son plus fidèle ami qui disparaît et réapparaît sans crier gare. Et l’horreur absolue quand la mère qui faute avec son ex-amant alors qu’à quelques lieues, sa fille meurt dans les bras d’un père Qui, auparavant la maudissait. C’est un fatras de dégoût au bord du défouloir total sans concession sur la misère sociale de ces pauvres bougres et leur solitude. La tristesse s’empare du lecteur dès le début et s’intensifie sur la fin. De quoi pousser quelques esprits fêlés vers la boisson pour se remonter le moral. Zola offre aucun remède à l’exception de la mort, unique alternative à ce type de personnages qui croyaient échapper à leur enfer intérieur.