Mama Flora par OhDesBooks

"Petite-fille d'esclaves, Flora a grandi avec le siècle, menant la vie misérable des cueilleurs de coton. Seule, démunie, elle s'installe dans une petite ville du Tennessee, où elle travaille comme bonne. Malgré la méfiance qu'elle garde à l'égard des hommes, Booker Saura la conquérir, et de leur mariage naîtra Willie. Mais la guerre éclate, et les années passent avec leur cortège de joies et de peines, dans une Amérique parfois violente, où la pauvreté est le lot commun de la majorité des Noirs."

Comment ai-je découvert ce livre ? On me l'a prêté

Mon avis : Avant de débuter ma lecture j'avais regardé la note de ce livre sur Livraddict et je crois que ça m'a donné un peu trop d'attentes puisqu'il avait 19,3/20 de moyenne. J'ai, certes, énormément apprécié ma lecture, mais il me manquait quelque chose pour être un coup de cœur et lui donner cette excellente note. Si vous comptez lire ce livre je vous conseille de ne pas lire la quatrième de couverture qui spoile pas mal d'évènements du début du roman. Ce livre a beau être long en terme de pages, il n'est pas du tout ennuyant et se lit tout de même assez rapidement du fait d'une construction très bien menée. En effet, le récit est composé de trois parties au sein desquelles nous trouvons un certain nombre de chapitres qui s'alternent sur différents points de vue : celui de Flora, celui de Willie, celui d'Ernestine et celui de Ruthana. Ces multiples points de vue sont plutôt bien exploités et étaient nécessaires pour suivre l'évolution de l'ensemble des personnages de cette saga familiale sur plusieurs décennies et plusieurs générations. Le parcours de vie de ces différents protagonistes est fort, touchant et surtout complètement ancré dans la réalité des familles noires américaines de la première moitié du XXème siècle. Ces familles ont, certes, été libérées du joug de l'esclavage mais ont eu un destin tout aussi dramatique durant ce siècle puisqu'elles ont souffert de la ségrégation raciale, de la violence, et de la pauvreté. Les deux auteurs insistent énormément sur les différences réelles qu'il y a eu entre les « Blancs » et les « Noirs » à cette époque, et nous font prendre conscience que près d'un siècle plus tard la ségrégation raciale est, malheureusement, belle et bien encore présente.