C'est le second roman d'Antonio Manzini que je lis. Je suis contente de retrouver Rocco Schiavone et toute son équipe (de bras cassés ou presque). J'apprécie les sagas pour ce type de retrouvailles. C'est agréable de "revoir" des connaissances dans un cadre déjà un peu familier.
Certains protagonistes de cet opus (mais comme pour le précédent) paraissent trop caricaturaux pour être crédibles, mais n'oublions pas que la réalité dépasse assez souvent la fiction. Si, regardez bien autour de vous.
L'enquête se déroule en quelques jours. Les mauvaises langues diront que c'est trop rapide, mais c'est oublier que les affaires criminelles se résolvent effectivement soit très rapidement, soit au contraire après des mois, voir des années.
L'intrigue est assez classique, mais cela fonctionne. C'est bien le principal.
On a notre lot de mauvaise foi, de sarcasmes, de bêtises, d'exaspération, de traits de génie, de vannes, de tacles mérités, de bassesse, de petits et gros malheurs du quotidien, de la vie tout simplement.
Une dernière chose, j'aime beaucoup le style de l'auteur (triste réalité et réalité burlesque qu'il arrive à faire passer si facilement), mais surtout les petites références qu'il glisse ici ou là (la série Chips par exemple, mais aussi bien d'autres pépites que je vous laisserai trouver).
Hâte de lire la suite des aventures (des emmer...bip aurait plutôt dit Rocco) de notre sous-préfet chouchou.