Aria la lente, présidente du club des Gens Non Perspicaces

Une ville divisée politiquement et socialement, l’amnésie partielle de notre personnage principal, une romance et un objectif de grande ampleur. Le tout, dans un univers fantastique. Et cerise sur le gâteau, la comparaison à Roméo et Juliette.
En fait de cerise, cette petite accroche est le premier élément qui me fait tiquer. Roméo et Juliette… Le doute s’installe et je crains la romance, celle qui déséquilibrerait le récit, surpasserait l’intrigue et annulerait tout l’intérêt du fantastique et de l'anticipation.


Et dès les premières lignes je comprends… toute la trame principale. La romance, les gentils, les méchants, l’amnésie.


Malgré tout, je poursuis ma lecture. La plume de l’auteur est agréable et très visuelle, sans pour autant souffrir de descriptions trop longues (sauf pour les vêtements, mon dieu, pourquoi décrire tous les habits de tous les personnages à chaque rencontre…). Le lendemain, je termine le livre et je suis perplexe. Romance, oui. Fanstatique, ok. Anticipation, dystopie, aïe. Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue. Je me moque de savoir qu'il s'agit du futur de New York, je l'avais même occulté, mais admettons. Le côté fantastique annule pour moi tout effet dystopique, d'autant qu'il ne repose non pas sur une entité implacable, mais sur un petit parti politique.


Mais la grande question est : pourquoi ce choix de récit à la première personne ? Toutes les informations que nous recevons proviennent des remarques d’Aria mais elle n’en déduit jamais rien. Je suis sortie du livre un nombre incalculable de fois en m’écriant « Ah non, mais non, mais c’est pas vrai, mais quelle conne... ! ». Je n’avais pas réalisé à quel point il était difficile de suivre un héros qui prend sans cesse les mauvaises décisions. Tout au long du livre, l’auteur nous dissémine des révélations qui nous surprendraient et pourraient accroître le désir d’en savoir toujours plus, si nous n’étions pas spoilés par Aria elle-même. Aria qui voit, mais qui ne comprend pas. Jamais. Rien.


Aria qui, malheureusement pour moi, a la tête remplie de questions qui ne concernent qu’elle et son petit cœur. Aria qui a besoin d'être protégée et sauvée, qui se met dans des situations dangereuses, etc. En bref, pénible.


Dernière question : pourquoi appeler sa ville Mystic City si les Mystiques en sont les parias ? Une relique du passé, un appel à l'avenir... Ouais bof, pas convaincue.

Mareen
4
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le 23 janv. 2015

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