Pleurer. Avec des sanglots pour de vrai.
"...Et là elle referma le livre et fut bouleversée les 3 jours suivants."
Je préviens, ce sera confus, parce que je l'ai terminé vendredi, on est dimanche et que j'en suis encore toute retournée.
C'est la première fois que j'en veux à un livre de se terminer. La première fois que j'en voulais au fatal "mais on ne pouvait pas continuer l'histoire", parce que tout est lié dans ce bouquin. L'histoire se termine et ne se termine pas. L'histoire est belle, fait pleurer, pour des tas de raisons, et surtout pas parce que c'est mièvre.
Quand on lit un livre, tout se passe dans sa tête. Les personnages surgissent, ont un visage, ont une odeur, ont un historique. Et tout ne nous est pas raconté dans ce livre, c'est ce qui fait que c'est magnifique.
Pas de "je sentis mon coeur battre si fort que ça raisonnait dans mes oreilles". Pas de "je n'avais qu'une envie : me blottir contre cette personne". Parce qu'on ressent ce que le personnage a envie de faire, parce qu'on est à l'intérieur d'eux - ou ils sont à l'intérieur de nous - parce que c'est magique. Voilà. Franchement, existe-t-il un meilleur mot que "magique" pour implanter dans la tête une telle histoire ?
Qu'on connaisse ou non des gens qui souffrent d'un cancer, là n'est pas la question. Tout est expliqué, scientifiquement, techniquement, sans jamais - sérieusement jamais - se plaindre. Le livre ne se plaint pas. Le livre ne crie pas à l'injustice. Le livre n'a pas d'avis et c'est fantastique.
Les personnages sont décrits de manière si neutre, tout comme les situations, qu'on ne peut pas détester ce livre. Ou alors si on le déteste c'est qu'on a un soucis psychologique, étant donné que tout se forme dans sa tête. Pigé ?
Franchement.
Franchement sur le cul.
(j'ai prévenu, c'est le foutoir. Et ca le sera encore un moment.)