La littérature de droite qui tente de s'en sortir ( et qui y arrive ?! ).

Nouvelles sous ecstasy est , donc , un recueil de nouvelles écrites par l'auteur français Fréderic Beigbeder durant les années 1990 , toutes parues dans différentes revues française - du genre qu'aucune personne ne lit sur ce site , moi le premier. Personnalité mondaine par excellence , auteur jet-setter , éditeur d'auteurs tel que Simon Liberati et même réalisateur ( L'amour dure trois ans et plus récemment L'Idéal) , Beigbeder est un être à la polyvalence qui friserait presque le coup de poker général , le grand bluff sur ses aptitudes et son talent. Si certains le connaissaient de part son positionnement central au sein du cosmos médiatique français , j'ai pour ma part approché pour la toute première fois cette personnalité par le biais de son role de directeur de la rédaction du magazine Lui : les seins de Rita Ora , la galbe d'Audrey Fleurot , et j'en passe et des meilleurs...Bah , si on a eut la chance de les contempler , c'est un petit peu grâce à lui. Donc , du coup , juste pour cela , chacun d'entre vous - qui n'est , évidemment , pas un ardent défenseur des auto da fé pour magazine de charme - devrait l'en remercier. L'orientation politique, ça tient à peu de choses face à de tels arguments.
Écrites semble t-il sous l'influence de la drogue , les quatorze toutes petites nouvelles de ce microscopique recueil ne sont clairement pas le genre d'objets littéraires à placer entre toutes les mains et sous tout les yeux Le sexe y occupe une place prépondérante , devant la drogue en elle même. Sexe , jeunesse et crise existentielle.
Beigbeder n'a jamais caché son admiration pour Bukowski. Lire une de ses nouvelles , n'importe laquelle , c'est sans rendre compte sans trop de difficulté. A tel point que les mauvaises langues pourraient y voir une re-pompe dénuée d'inventivité quelconque , à la différence que Beigbeder est un petit bourgeois bohème de Neuilly là où l'oncle Charles était un galérien pur porc.Oui , on pourrait dire cela...Ou on pourrait aussi reconnaître l'inventivité et l'audace de certaines de ces nouvelles. Je pense au Manuscrit trouvé à Saint-Germain-des-Prés , petit billet d'anticipation où des foules de prolétaires s'emparent du VIem arrondissement de Paris , éventrant sur leurs passages le couple BHL et Arielle Dombasle , pendant même par les pieds Philippe Sollers au clocher de Saint- Germain , offrant à Kassovitz une incinération...Bref , rendant à ces gens - bobo , penseurs sociaux-démocrates , et artistes pseudo engagé...appelez les comme vous voulez - la monnaie de leurs pièces d'une manière jouissive. Mais la nouvelle contribue à animaliser les pauvres , donc c'est une jouissance en demi teinte.
On apprécie ce qu'on lit , on rit , et enfin on se dirige devant notre ordinateur avec en tête de synthétiser notre expérience. Puis on a toute notre auto-inhibition qui nous revient au galop entre les glandes et on est là , devant son clavier , à écrire une critique dans laquelle on aimerait dire tout le bien qu'on a ressenti en lisant ce livre sans en être réellement capable - parce que dire du bien de Beigbeder , c'est peut être pas une super idée par ici , et parce que je suis sans doute l'une des rares personnes sur cette planète à ne pas m'enfoncer les doigts dans les oreilles, à fermer le yeux et à chanter à tue-tête "la la la la !" quand il s'agit de lire une oeuvre clairement colorés de propos et de valeurs qui ne sont pas les miennes ...Si c'est pas faire l'expérience d'un dilemme alors je sais même plus quoi vous dire.
En fait , pour résumé , il y a pas vingt milles choses à dire. C'est un livre plaisant , sans prétention , et cru , hommage à ce réalisme sale qu'on affectionne tant sans jamais l'avouer. Donc lisez le , ne le lisez pas. 'men fout ! Moi j'ai relativement bien aimé...Après , c'est votre problème.