Le fan de John Carpenter que je suis ne peut que se réjouir de la récente actualité du maître. Quelques mois avant la sortie de son album Lost Themes (un essai convaincant et une belle surprise dans la veine de ses excellentes bandes originales ; écoutez donc ce morceau pour vous en convaincre : Vortex), un ouvrage mêlant des photographies de Kim Gottlieb-Walker et des anecdotes de tournage livrées par différents intervenants est sorti aux Etats-Unis.


Les nombreuses photographies regroupées dans ce livre, essentiellement en noir et blanc, sont très belles et apportent un réel plus au fan, pour se donner une idée de l'ambiance décontractée et familiale qui régnait sur les plateaux des 5 films couverts par Kim Gottlieb-Walker (à savoir : Halloween, Fog, New York 1997, Halloween II et Christine). Ces précieux documents sont agrémentés de brefs commentaires des membres de l'équipe. Des témoignages mêlant les souvenirs personnels aux aspects plus techniques. Les textes, en anglais, sont courts mais particulièrement instructifs. Certains intervenants sont plus zélés que d'autres. Si John Carpenter s'épanche peu et reste assez consensuel (c'est peut être le seul regret à avoir par rapport à ce livre), d'autres jouent bien le jeu, notamment Keith Gordon, l'interprète d'Arnie dans Christine, qui prend visiblement beaucoup de plaisir à évoquer ses souvenirs de tournage.


Il est aussi intéressant de voir la grande bienveillance de toute l'équipe de tournage à l'égard de la photographe. John Carpenter lui a grandement facilité son travail en demandant aux acteurs, après avoir filmé les plans dont il avait besoin, de rejouer la scène ou de prendre certaines poses pour permettre à Kim Gottlieb-Walker d'obtenir les meilleurs clichés possibles, sans être dans le champ de la caméra. Les acteurs eux-mêmes ne rechignaient pas à être photographiés en dehors du plateau. La jeune femme semblait très appréciée par l'ensemble des équipes de tournage, sur lesquels on recroise souvent les mêmes têtes ; John Carpenter s'étant constitué une petite troupe efficace et dévouée.


La productrice de Big John, Debra Hill, a également fait preuve de beaucoup de gentillesse avec la jeune photographe, l'amenant à l'hôpital après une blessure au bras et restant avec elle à attendre toute la nuit (l'idée de départ d'Halloween II lui serait venue à cette occasion) ou encore lorsqu'elle batailla pour lui obtenir le statut officiel de travailleuse du cinéma, pendant le tournage de New York 1997.


Vous l'aurez compris, les anecdotes sont légions et témoignent de cette période bénie dans la carrière de John Carpenter, au moment où le cinéaste était en pleine ascension.

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le 22 avr. 2015

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