Paroles de nos anciens : Les gagne-misère
Livre épais, couverture avec des personnages d’un temps ancien, quatrième de couverture pompeuse et énigmatique, etc. On ne sait pas à quoi s’attendre en découvrant pour la première fois l’ouvrage de Gérard Boutet. Nous dirons même que si l’article n’était pas nécessaire, nous n’aurions peut-être même pas commencé la lecture.
Préface, introduction, c’est pompeux et ennuyant et tout à coup on tombe sur la première véritable page du livre : « Le Forgeron et le maréchal-ferrant ». Retour en arrière sur le sommaire, effectivement le livre est composé de dizaines de petites histoires ou témoignages sur ces vieux métiers, souvent disparus de nos jours, qui, au contraire, d’enrichir financièrement l’artisan, le rendait fier du travail accompli.
Nul besoin de suivre un ordre chronologique pour lire les 800 pages qui composent ces paroles d’anciens. Prenez le sommaire, choisissez la thématique qui vous intéresse et dirigez-vous en suite vers le métier qui vous intrigue. Commencez par les métiers inconnus, les métiers qui touchent votre histoire familiale, etc.
Bien que quelques métiers existent toujours, la plupart ont disparu. Les derniers témoins de cette époque meurent les uns après les autres. Gérard Boutet décide alors, avant qu’il ne soit trop tard de collecter témoignages, histoires, techniques et anecdotes pour garder une trace du passé, une trace de ces corporations d’antan.
A condition que vous soyez légèrement curieux, Paroles de nos anciens peut intéresser tout un chacun. La seule complication d’un tel livre est l’emploi, dans les descriptions, de termes soit trop techniques, soit ayant un sens différent de celui de notre époque. Un dictionnaire ou une recherche Google peut s’avérer nécessaire pour profiter pleinement de chaque chapitre.
Paroles de nos anciens nous avait fait peur, rebuté même, de prime abord. Mais Paroles de nos anciens est finalement un bel hommage aux métiers d’antan. A chaque chapitre terminé, on se prend à vouloir découvrir un nouveau métier, et puis un autre, et encore un autre, …