Pasakukoo de Roy Braverman, présentation
Il est mort, il raconte une histoire qui s’est passée. Il a connu l’écrivain Benjamin Dempsey qui apporte les ultimes corrections à son dernier roman, aidé de Matthew.


Trois jeune femmes arrivent chez Dempsey mais elles se sont trompées de maison car une fête a lieu dans le lodge de l’autre côté du lac. Le narrateur connaît très bien cet autre écrivain.


Avis Pasakukoo de Roy Braverman
Histoire assez rocambolesque avec un écrivain, amateur de femmes et de nombreuses femmes, haï par le shérif de cette petite ville, tourné en dérision par un autre auteur qui vit également dans un lodge mais de l’autre côté de la rive d’un lac.


Tout commence lorsque des jeunes femmes se trompent de lodge et arrivent chez Dempsey qui finit son dernier roman, aidé par Matthew pour retranscrire les corrections. Mais une fête se tient chez Akerman, l’autre écrivain. Mais une des jeunes femmes revient chez Dempsey, complètement ivre. Matthew la ramène et le lendemain elle est retrouvée morte dans le lac. Dempsey est suspecté par le shérif. Ensuite, les morts se succèdent mais pas forcément dans le même comté. Blansky aura fort à faire pour démêler le faux du vrai, surtout qu’on lui a proposé de l’argent mais qui disparait.


Entre un frère et sa soeur qui ont déjà été arrêtés, qui vivent de contrats et qui couchent ensemble et dont le premier est tué. Un lodge est incendié et un manuscrit brûle chez Dempsey. Deux avocats qui vont défendre Dempsey un petit moment mais que ce dernier retrouvera sur d’autres affaires contre lui. Son éditeur le vire avec pertes et fracas préférant se concentrer sur la sortie du premier roman de Matthew et de celui de la jeune femme qui vient de mourir.


Dempsey apprendra des secrets bien enfouis, surtout de deux grandes familles très riches, qui n’hésitent pas à éliminer ceux qui les gênent. Il découvrira ce fameux manuscrit qui fait trembler deux familles. Bourreau des coeurs de ces dames, la vérité doit éclater et éclatera et viendra de Blansky qui ne fait que son boulot, malgré la haine qu’il éprouve envers les écrivains. Et le lecteur peut comprendre pourquoi.


Ce roman montre, une nouvelle fois, que Roy Braverman, est capable de changer son style littéraire. J’ai tout de même été déstabilisée par ces quelques phrases en italique à chaque début de chapitre. Elles ont pris le pas sur l’histoire elle-même, me faisant m’interroger tant et plus sur qui pouvait écrire – le premier nom inscrit sur mon carnet était le bon – et donner de telles informations. Après des chapitres, en définitive, assez longs qui mettent en place l’histoire et ses nombreuses explications, les 100 dernières pages se lisent d’une seule traite car le rythme est très enlevé, les rebondissements assez nombreux. Je n’en attendais pas moins de Roy Braverman. Se plonger au coeur de l’Amérique, il sait faire. Dénoncer le pouvoir des uns et des autres, également, tout comme une étude de ces personnages, avec une belle part donnée aux femmes, celles qui sont mortes mais aussi celles qui sont vivantes et qui sont plus ou moins cassées par la vie, bien souvent à cause du pouvoir des hommes.


La passion, les passions peuvent être violentes et déclencher des sentiments exacerbés ou faire resurgir des éléments du passé, pas forcément glorieux. Mais l’être humain est comme ça. Il peut suivre son chemin, sans rien faire d’illégal, ou entrer dans un engrenage dont il ne ressortira pas. De la psychologie teintée d’un humour assez noir mais aussi des scènes qui peuvent se révéler cocasses ou d’une belle tendresse.


Même si c’est une lecture agréable, ce n’est pas un coup de coeur, surtout peu de temps après L’oiseau bleu d’Erzeroum ou d’autres séries de Roy Braverman / Ian Manook.

Angélita
7
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le 22 sept. 2021

Critique lue 66 fois

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