Perdido Street Station par Elie Belhadjar
J'ai aimé ce livre, d'abord pour son style. L'écriture est fluide et intelligente.
L’architecture des phrases est un peu à l'image de la ville, Nouvelle-Crobuzon, torturé, alambiqué, inspiré et d'une précision chirurgicale immersive. C'est une machine qui ronronne (même si les premières pages ont besoin d'être caressé)
Cette cité est organique et animale.
Les descriptions sont minutieuse, et au fur et à mesure que la lecture avance, l'auteur soulève petit à petit les pièces d'un puzzle, afin que nous, visiteur curieux, puissions avoir une compréhension segmenté de cette mégalopole cahotante incroyable et des organismes fantasmagori(fique) qui l'habite.
C'est le genre de livre-univers qui peu presque se passer d'histoire tant la ville elle même semble s'exprimer.
Et pour finir, j'ai beaucoup aimé toute cette histoire d'hybridation monstrueuse et parfois très belle (L'oiseau sans ailes qui voulait à nouveau voler).
Hybridation aux ramifications complexes, sociétales, qui s'infiltre dans les strates folkloriques de l'Art et de la Science, créant un écosystème surréaliste et fascinant.