Poèmes d'outre-Rhin suivi de Poésies de Henri Heine (1848) et d'autres traductions par fleurblanche

En surfant sur le net , qui m'a indique Le portail de la poesie francaise, je suis tombee sur les poemes de Nerval un peu inconnus pour moi, ceux dans lesquels il a tire son inspiration de la poesie romantique allemande et du Sud d'Europe, en particulier, l'Illyrie ,Leur poesie a fascine Goethe , Herder, Schiller par la fraicheur, l'innocence et la sauvagerie et l'orgueil intense du comportement de leur peuple. Le sol est etrange, dur, traditionnel , ce peuple taciturne et orgueilleux porte vers l'exces ont tant souffert par les vainqueurs du moment, La republique de Venise, L'empire Ottoman, l'Empire Austro-Hongroise. Les conquetes de Napoleon n' ont su flechir ni deviner le secret de ces peuples impitoyables et indomptables. Les conditions de vie se refletent bien dans la vie privee, celle de l'amour et du mariage. Les hommes sont guerriers, sont souvent absents car il s'agit de batailles constants, escarmouches...c'est La Frontieres ou les fidelites comptent aupres des pouvoirs en question.Mais aussi l'esprit du voisinage qui est l'Autre et le meme. La femme garde la maison, eleve les enfants et attend l'homme. Et si elle a de la pudeur , elle ne sort pas. Elle garde son secret en elle.
Je presente les deux poemes qui expriment le desir feminin de la tendresse a la place de la sauvagerie et de la rigueur et l'autre dans lequel cette intransigeance se fait valoir au coeur de la bataille, face a l'ennemi. Car ce sont des dragons contre des dragons Image mythique des mythologies oubliees
Chant de femmes en Illyrie
Chez nous,
Son amour jaloux
Trouverait des inhumaines
Mais, pour nous conquerir,
Que faut-il nous offrir?
Un regard, un mot tendre, un soupir!...
O soleil riant
De l'Orient!
Tu fais supporter l'esclavage;
Et les feux vainqueurs
Domptent les coeurs
Mais l'amour peut bien davantage.
Ses accents
Sont tout-puissants
Pour enflammer le courage...
A qui sait tout oser
Qui pourrait refuser
Une fleur, un sourire, un baiser?

Chant montenegrin
C-est l' empereur Napoleon,
Un nouveau Cesar, nous dit-on,
Qui rassamble ses capitaines :
Allez la-bas
Jusqu' a ses montagnes hautaines;
N'hesitez pas.
La sont les hommes indomptables;
Au coeur de fer.
Des rochers nois et redoutables
Comme les abords de l'enfer.
Ils ont amene les canons
Et des housards et des dragons
'
-Vous marchez tous o capitaines!
Vers le trepas;
Contemplez ces roches hautaines,
N'avancez pas.
Car la montagne a des abimes.
Pour vos canons;
Les rocs detaches de leurs cimes
Iront broyer vos escadrons.
Montenegro, Dieu te protege,
Et tu seras libre a jamais,
Comme la neige de tes sommets
La fin est eblouissante. La purete et l'orgueil, mystere des temperements sauvages, vivent dans la sphere d'un autre temps. Le temps de la vie , de la mort et de l'amour demoniaque