Dans ce deuxième roman, Edouard Louis, l’auteur du formidable « En finir avec Eddy Bellegueule », tente d’expliquer pourquoi son père et lui était diamétralement opposés. A l’aide de souvenirs troublants, parfois touchants mais aussi de non-dits, l’auteur raconte, encore une fois, son enfance, à laquelle, il mêle ce coup-ci de la politique. Mais il faut avouer que, hormis quelques phrases bien senties et une écriture forte, précise, presque clinique, l’ensemble très court (moins de 90 pages) paraît un peu bâclé et que notre jeune écrivain semble surfer sur la vague du succès pour nous sortir une sorte de pamphlet qui n’en est pas un. Pourtant, il nous parle du corps, de la violence sociale touchant la chair et le cœur des hommes, mais avec moins de maestria qu’il avait pour son œuvre séminale. On attend donc de voir la suite…