Les missions habitées pour Mars nous semblent être de la SF, mais c’est sans doute l’une des prochaines grandes étapes que l’Homme franchira. Les projets en ce sens sont d’ailleurs de plus en plus aboutis, précis et des expérimentations vont dans cette direction même si le défi est incroyable techniquement, physiologiquement, financièrement, etc.
Qu’importe toutes ces choses très terre à terre, nous sommes là dans un roman et donc tout est permis même si je trouve que d’emblée, le décors (la base, les modules), les compositions d’équipes, l’ambiance, tout sonne très juste sous la plume de Peter Cowdron. En tout cas, c’est bien ainsi que je m’imaginais les éléments même si c’est certainement bourré de clichés. L’immersion est donc plus rapide et c’est un atout pour des lecteurs occasionnels de récits que l’on pourrait rangés dans la catégorie Science-Fiction, même si là aussi, on ressent d’autres sous genres.


Il ne sera pas question de petits bonhommes verts, rouges ou mauves, nous ne sommes pas dans « X-Files ». Nous sommes dans le futur, mais relativement proche et ce qui va arriver aux colons restera avant toute chose une aventure humaine à des millions de km de chez eux, sans contact avec leurs semblables restés sur Terre où un conflit nucléaire est engagé. Leur environnement est assez hostile. Mars n’est pas un Eden. Les contraintes nombreuses et beaucoup pourraient avoir une issue fatale. Bref, de quoi frissonner un peu, mettre le lecteur sous tension comme les protagonistes. On vit avec eux, les détails sont assez précis pour que l’on puisse parfaitement intégrer leurs rangs le temps de notre lecture.


Possible que les lecteurs rodés du genre ne trouvent pas une grande originalité au scénario de base, mais les autres dont je fais partie s’en contentent assez bien.
Certes, j’ai bien noté quelques longueurs dans ce roman (certaines explications deviennent un brin fastidieuses), des petites incohérences qui pourraient être gênantes tout de même (état de santé de Liz et ses performances ensuite, des actions précipitées…), des clichés/ficelles assez gros(ses) même pour une non spécialiste du genre. Oui, j’en ai pris note et j’ai fait avec parce que je voulais juste passer un bon moment avec ce roman que j’oublierais certainement au profit d’autres plus novateurs, plus originaux, mieux mis en valeur. L’excellence n’est pas là cette fois, mais je ne crierais pas au scandale pour autant. C’était un voyage que je ne regrette pas.

Emeralda
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le 12 nov. 2018

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