Révélation - Star Wars : L'Héritage de la Force, tome 8 par Tyria

Alalalalala. Tout au long de cette série, Karen Traviss a été celle qui se retrouvait avec la lourde charge de développer l'intrigue des arcs narratifs entamés (médiocrement) par Allston. A peu près dans chacun de ses romans, on pouvait ainsi oublier les trois trillions d'intrigues inutiles d'allston (ouf) et Centerpoint (Oh Yeah). Mieux encore, elle recentrait l'histoire sur des éléments clés et n'hésitait pas à sacrifier quelques personnages pour faire monter en puissance l'intrigue. Et Révélation ne déroge pas à la règle.


Maintenant qu'on a réglé l'intrigue d'Alema (qui était à peu aussi appréciable que quelqu'un vous tapotant sur l'épaule en chatonnant "Ca fait pas mal mais c'est chiant") et que les héros sont bien obligés d'admettre que Jacen est devenu le plus grand salopard de la galaxie, Jaina prend la décision que c'est à elle d'arrêter son jumeau. Pour se faire, elle largue son triangle amoureux (Merci Karen. Si tu n'avais pas déjà mon amour pour avoir liquidé Sal-Solo, tu l'aurais obtenu à ce moment précis) et se rend sur Mandalore pour aller demander à Boba Fett de bien vouloir lui apprendre à botter les culs d'un Forceux (avoir du culot : locution verbale signifiant faire preuve d'audace. Exemple : se pointer chez le plus grand tueur/chasseur de primes de la galaxie dont la fille a été assassiné par votre jumeau pour lui demander d'être votre mentor).
On se retrouve donc avec Jaina qui a la grande gueule de son père au pays des gens qui détestent les Jedi. Cette partie de l'histoire marche très bien car le but est avant tout de nous faire découvrir la culture mandalorienne. Le fait que Jaina la découvre en même temps que le lecteur renforce l'immersion. Au final, on apprend à apprécier les mandalos à mesure que Jaina fait connaissance avec cette culture et apprend également à l'apprécier. Le lien que la jeune femme tisse avec Mirta (la petite fille de Boba Fett aussi agréable que son aïeul) renforce aussi l'idée qu'on est peu à peu intégré dans cette culture.
Et dire que j'en avais strictement rien à carrer des mandaloriens avant de lire ce roman...


Mais ça, c'était juste l'arc narratif de Jaina or nous avons toujours son charmant jumeau qui continue sa conquête galactique. Conscient que ses forces militaires actuelles ne lui permettent pas de pouvoir faire main basse sur la galaxie, il décide donc de se faire aider par les Vestiges de l'Empire. Connaissant le loulou, on sait qu'il va demander poliment - surtout pour la forme - avant de s'arranger pour obtenir ce qu'il veut (like a Sith). Sachant que Pelleaon (chef des vestiges) a claqué la porte de l'Alliance Galactique parce que le comportement du petit despote Solo lui chauffait la moustache, on se doute qu'il va refuser. De plus, on assiste au début de la formation de Tahiri par Jacen. Traviss nous laisse ainsi le soin d'anticiper le meurtre du petit vieux le plus sympathique de l'Empire par l'expérience avortée des Vongs et l'air de rien on se retrouve donc à boire du petit lait quand Pelleaon fait appel à la "délicieuse" Daala pour souscrire à une police d'assurance vie. Pour finir de compléter le tableau, Niathal, la co-chef d'état de Jacen, comprend qu'elle doit éjecter le petiot du pouvoir et se met à collaborer avec les Jedi et les Vestiges.
Voilà. C'est avec cet arc narratif que Traviss laisse finalement apparaître sa maîtrise parfaite de l'histoire. Elle nous laisse sciemment anticiper des événements. mieux encore, nous sachant à anticiper quelques événements bien visibles, elle se permet de nous servir quelques rebondissements supplémentaires.


A noter qu'il y a aussi Ben qui se lance dans une enquête pour prouver que son cousin à bel et bien commis le meurtre de Mara et ainsi forcer les Big Three à ouvrir les yeux. L'enquête est intéressante et permet d'approfondir la psychologie de Ben qui se sert de ce qu'il a appris au près de la GAG pour transformer sa quête de vengeance en une quête de vérité et dans le même temps revenir des enseignements de Jacen tout en se réappropriant la voie des Jedi.


Au final, si Révélation n'a pas le côté survolté d'Enfer, il n'en reste pas moins un des meilleurs livres de l'Héritage de la Force et de l'UE. Il est riche, dense et bien ficelé. On est loin du remplissage d'Allston et de la pauvreté psychologique de Denning. Traviss joue sur l'anticipation du lecteur et se permet le luxe d'offrir des intrigues avec plusieurs niveaux de lectures. Ayant terminé la série depuis, j'ai la conviction que c'est grâce aux romans de Traviss que l'Héritage de la Force est une si bonne série.

Tyria
8
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le 27 janv. 2016

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