Sainte salope

Résumé : Une femme exaspérée libère une colère féconde.Tout aussi égocentrique qu'humaniste, elle ne renonce jamais et rompt les prêt-à-penser et les lieux communs.Chez cette jeune femme fantasque, cette fièvre se manifeste au travers d'une voix saccadée qui s'adresse à un public imaginaire, que tour à tour elle sollicite et congédie. Histoire de la transcendance d'une femme qui comprend qu'elle doit se laisser guider par le médium qui répondra à son besoin impérieux d'aller plus bas. Sa fureur délurée s'exprimera dans un érotisme débridé qui lui promettra un beau lendemain. Il ne tiendra qu'à elleExtrait du livre :Décidément, cela devient évident que ce trajet est trop pesant. Toujours dans ce gris, prendre ces deux correspondances, toujours dans cette stupide, absurde organisation RATP, qui réduit le passager à être limite, limite pour connecter ce presque impossible, mais cependant «jouable» objectif. Donc moyennant vélocité, énergie, débrouillardise oui, énergie, on y arrive ! Quand même. Une fois que l'on a plongé sur la banquette, en fait, c'est aussi bizarrement comme un plaisir, une récompense, l'ère du possible.Donc, j'arrive à ma douche. Enfin «ma douche», c'est très relatif ! ! Douche publique. L'éclairage est défectueux. Ce lieu semble exister pour nous rappeler que nous n'avons juste qu'à être bien contents d'avoir au moins ça ! Toujours devoir nous cogner à ce principe que nos dos ont à se courber ; nos esprits à se soumettre ; nos singularités à se gommer ; nos coeurs à se taire ; NOUS N'AVONS QU'A BIEN NOUS TENIR ! ! ! ! ! Mais je m'égare, peut-être Donc rien n'est hospitalier dans ce lieu. En tout cas ce qui est sûr, l'intention n'est pas de contribuer à votre sentiment de bien-être, de détente. Aucune invitation au séjour prolongé, en aucune manière ! Rappel sans confusion à la fonction première : arriver ; se doucher, en remerciant sans doute l'humanité (sic !) de ce possible. Partir ; laisser la place au suivant.