Ce deuxième livre de la série Nick Heller se lit tout aussi facilement que "Sans laisser de trace". En 446 pages divisées en 112 chapitres, Joseph Finder ne nous laisse pas le temps de respirer, et l'intrigue est menée tambour battant.


L'histoire n'a toutefois rien de très original : l'ancien détective de Stoddard a quitté Washington et travaille désormais dans sa propre agence à Boston. Toujours accompagné de la glaciale Dorothy, il fera ça et là appel à quelques anciens camarades des Forces Spéciales (dont le défiguré George "Romeo" Devlin) pour retrouver la fille du milliardaire Marshall Marcus. Celle-ci a été enlevée puis enfermée dans un cercueil 3 mètres sous terre, et un psychopathe sorti d'une prison russe ne rêve que d'une chose : la noyer très lentement grâce une arrivée d'eau en PVC, et la regarder mourir en direct grâce à une petite caméra infrarouge…


Un peu moins porté sur la finance sur le premier opus, ce polar classique mais efficace réservera tout de même quelques explications techniques sur les comptes off-shore et autres stratagèmes pour redistribuer de l'argent à des gens qui soi-disant le méritent. Je vous rassure, cela n'a absolument rien de rédhibitoire, et vous n'aurez pas besoin d'être un expert en capital-investissement pour y comprendre quelque chose. Autre bonne nouvelle, Joseph Finder ne nous ennuie plus trop avec les soporifiques histoires de famille de "Nico" Heller : son père, son frère et sa belle-sœur sont aux abonnés absents, et son neveu Gabe a beau toujours autant sentir le bouc, il fait cette fois de la figuration. L'auteur a bien resserré son intrigue, et on pourra juste regretter que les courts chapitres nous racontant le cauchemar de la jeune adolescente claustrophobe (!) soient moins passionnants que l'enquête en elle-même.


Légèrement tirée par les cheveux, l'histoire est suffisamment bien rythmée pour qu'on ait toujours envie de lire un chapitre supplémentaire. En anglais, on appelle ça un page turner, et Joseph Finder possède un réel talent pour ne jamais perdre le lecteur en route. Vers la fin du livre, la tension est à son comble, et certains chapitres font même moins d'une page !


Notons que le fils du Prince noir de Wall Street va retrouver une de ses anciennes conquêtes (forcément canon), et que le grand méchant de l'histoire utilise un couteau WASP. La particularité de ce joli joujou ? Il injecte du gaz réfrigérant dans la proie grâce à un petit bouton sur le manche, ce qui a pour conséquence de la faire exploser quasi instantanément. Gare aux tâches ! Mais la super anecdote que je retiendrai de ce livre, c'est cette citation d'une chanson d'Alter Bridge dans le 28ème chapitre : le morceau en question s'appelle Buried Alive, et pour le fan que je suis, ce fut une bien belle surprise que de voir une référence appuyée à l'un de mes groupes favoris !

chtimixeur
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le 24 juin 2015

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