80 nouvelles courtes phrases, sentences ou maximes ? Plutôt que de jouer sur le choix des mots, on peut voir dans ces Sentences Vaticanes un double inférieur des Maximes Capitales. La preuve en est qu’une dizaine des quatre-vingts sentence est trouvable dans les deux ouvrages.
Les Sentences sont moins techniques, le style est plus élevé, mais perd l’efficacité directe du maître. Le propos, surtout, est beaucoup plus éthique sans technique. On notera bien peu de points intéressants à ajouter au contenu doctrinal que nous avons déjà, et de forme plus belle.
Les Sentences Vaticanes, in fine, et c’est triste à dire, n’apporte pas grand-chose pour mieux comprendre Epicure. Retrouvé en 1888 par hasard, ce texte, est plaisant au sens où nous avons plus de contenu épicurien dans la forme, mais dans le fond, nous ne gagnons rien. On ne fera pas la fine bouche en regrettant que pour un tel auteur, ce soit des points aisés de l’éthique que l’on retrouve ici, là où c’est bien la subtilité pratique d’Epicure qui lui a permis, bien plus que l’éthique mal comprise par le peuple, de survivre aux siècles.
La morale épicurienne, cas incroyable d’un hédonisme ascétique, demeure belle à lire et on ne boudera pas son plaisir pour autant.