C'est le premier roman de l'univers Age of Sigmar que je lis, et je n'en attendais pas grand chose car j'ai malheureusement lu les livres du jeu décrivant le background, qui sont archi-nuls. Mal écrits, brouillons, incompréhensibles, pompeux, risibles... le fluff du jeu est globalement du niveau d'un mauvais roman jeunesse de Fantasy.


Shadespire : La Cité Miroir suit deux héros. D'un côté, Reynar, ex-soldat et pillard, venu dans la cité maudite pour trouver suffisamment de trésors pour s'assurer un avenir peinard les doigts de pied en éventail. De l'autre, Ysengrin, un rageux de Khorne qui a reçu en rêve l'ordre divin de tuer ce Reynar qu'il ne connait pas. Comme il a le Q.I. d'une enclume et qu'il a de gros problèmes d'anger management, Ysengrin accepte sans se poser de questions.
Chacun va découvrir la cité de son côté, et chacun va rejoindre un des camps opposés qui s'affrontent au cœur de la ville maudite. Manipulation, bagarre et trahisons sont au programme !


La première moitié du bouquin est très agréable à suivre. Reynolds décrit avec efficacité l'étrangeté et la morosité qui règnent dans la ville maudite. Reynar est un personnage intéressant, son cynisme et son humour contrastent bien avec la rigidité "balai dans le cul" des Stormcasts.
Ysengrin est drôle aussi, un peu involontairement, par son envie de résoudre toutes les situations ou les dialogues par la violence ("Nagash ? Je le tuerais de mes mains s'il était devant moi !", "Les Katophranes ? Je les tuerais de mes mains s'ils étaient devant moi !", "Le Veilleur ? Je le tuerais de mes mains s'il était devant moi !"...).
C'est fun, intrigant et avec une chouette ambiance, tous les voyants sont au vert pour passer un bon moment.


Et puis tout s'écroule malheureusement dans la seconde moitié. Le fan service s'invite pour faire du remplissage au cours de quelques chapitres bien inutiles (chapitre "bagarre contre les orruks", chapitre "bagarre contre les skavens"...). On comprend vite que tous les mystères exposés ne trouveront aucune réponse dans ce livre. Les dernières pages sont bâclées et brouillonnes, à l'image de l'arc narratif d'Ysengrin qui fini en queue de poisson. L'auteur reste très très très évasif sur les vraies révélations scénaristiques qu'on attendait (tout ce qui tourne autour de l'énigmatique Zuvass), histoire de te vendre un éventuel tome 2.


Ça tombe à plat malgré un bon départ. C'est donc une semi-réussite, ou un semi-foirage selon le point de vue. Ni bon, ni mauvais, mérite tout de même d'y jeter un œil.

adrock
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le 8 mars 2019

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