Stephen le Héros de James Joyce est un fragment de la première partie de Dedalus : ce livre est un manuscrit qui failli être brûlé par son auteur, mais fut sauvé par sa compagne.
Le récit nous présente les deux années d'université qu'a vécues à Dublin Stephen Daedalus, tout comme il brosse un tableau de ses amis, nous renseigne sur sa vision de l'église catholique et de ce qu’il pensait à cette époque.
Ce manuscrit nous informe sur la jeunesse de James Joyce puisqu'il s'en inspire, ayant un côté autobiographique important. Nous découvrons la relation qu'il avait avec sa famille, la façon dont ses opinions ont changé, au fur et à mesure que le temps s'écoule. Notamment par rapport à l'évolution de ses rapports avec l’Église catholique irlandaise.
L'éditeur a permis aux lecteurs de saisir l’aspect de manuscrit de ce livre en nous montrant les passages que James Joyce voulait supprimer, les mots qu'il a enlevés. Il y ajoute aussi des précisions en marge, indiquant des mots ajoutés sur le manuscrit. De temps en temps nous pouvons voir comment des passages entiers ont été détruits par les flammes étant donné que Joyce a voulu détruire cette œuvre. C'est ainsi que parfois trois pages peuvent avoir été supprimées. Lorsque nous lisons cet ouvrage, rencontrer des passages entiers ainsi supprimés surprend au début, mais petit à petit, on finit par s’habituer à cette lecture et cela finit par être moins gênant par la suite. Mais cela présente tout de même des difficultés pour la compréhension de l’histoire.
L'intérêt de ce livre est d 'offrir une confession d'un auteur sur sa vie personnelle, les différentes relations qu'il a connues, que ce soit ses professeurs, ses amis ou les différents camarades qu'il a pu rencontrer. Il nous rapporte les différentes situations qu'il a pu vivre, qu'elles soient à son avantage comme lorsque il reprend le Père Butt sur ses connaissances littéraire au début du roman; inversement il rapporte aussi des situations embarrassantes pour lui comme le moment où il déclare sa flamme de façon extrêmement maladroite à Emma Clery.
Cet ouvrage de jeunesse présente aussi l'intérêt de nous apporter des éléments nous permettant de comprendre la genèse d'un auteur et de son œuvre. Il a notamment servi de premier jet à un roman qui sera ensuite publié, Portrait of the Artist as a Young Man, publié en français sous le titre de Dedalus, œuvre décrivant l'enfance et la jeunesse d'un homme qui allait devenir un artiste et, qui, pour cela, a eu besoin de quitter son île natale.
Cette œuvre n'a pas rencontré le succès qu'escomptait Joyce, puisqu'elle a été refusée par une vingtaine d'éditeurs, ce qui explique qu'il ait voulu la détruire. Aujourd'hui elle constitue un document précieux pour nous faire appréhender un pays à une époque donnée.
Un très bon livre de James Joyce qui nous permet de découvrir les manuscrits ainsi que de pouvoir comprendre une partie du parcours de l'auteur et ses idées.
Mais ce livre n'est pas facile à apprécier puisque il n’est pas toujours très compréhensible à cause de ces passages détruit.

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le 20 déc. 2015

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