Alexis Aubenque est un auteur confirmé qui glane souvent des lauriers pour ses aventures américaines. Ce livre fait partie de celles-ci.
L'histoire est bien foutue, complexe à souhait, bien construite, et bien déroulée par un récit posé, presque professoral, et ma foi, sans surprise.
Mais, car il y a un "mais", plusieurs choses m'ont gêné pour ne pas dire déçu.
La fin est "totalement" et je pèse ce mot, improbable, invraisemblable à tel point que j'ai failli arrêter ma lecture. Je veux bien que des événements restent masqués à la population même si celle-ci est minimaliste, aux technologies d'aujourd'hui ou au moins à celles du XXème siècle, aux échanges commerciaux et à la circulation des personnes ou des marchandises... mais quand même... Un siècle d'obscurantisme étalé sur des générations... Et cet échange de... je ne dirai pas ce dont il s'agit, m'a interloqué pour ne pas dire ébahi, dans le mauvais sens du terme. Certes, certes, pourquoi pas ? Rien à faire, je n'ai pas réussi à épouser dans son intégralité cette histoire plutôt tarabiscotée.
Ensuite, il y a beaucoup de répétitions. Nimrod a "démissionné"... OK, on a compris... Pas la peine de le répéter "x" fois et de justifier cette situation par son motif fallacieux.
Alice est une brave fille. Mais ses liens familiaux et la romance plus ou moins avérée de sa sœur m'ont accroché au point de me mettre mal à l'aise. Je n'y ai pas cru un instant.
Enfin, le récit manque un peu de conviction. L'écriture est simple rendant la lecture facile, sans prise de tête, ni incompréhension.
Je ne vais pas dire que je n'ai pas aimé. Ce serait mentir, ce qui démontre que Aubenque sait bien construire ses histoires. Dommage que cette intrigue en particulier soit si peu crédible.
Il reste les paysages de l'Alaska que l'on ressent en filigrane et qui nous emmènent au cœur des grands espaces gelés.
A lire car c'est un bon livre d'un bon auteur, malgré mes quelques réserves très personnelles.