Ubik est incontestablement une œuvre déstabilisante, déroutante dès ses premières pages par ce jargon typiquement SF, une novlangue qu’il faut appréhender pour traduire les codes de cet univers futuriste pas si éloigné du nôtre. Passé cet échauffement linguistique, on est rapidement embarqué dans un thriller temporel, un récit court mené tambour battant comme une fuite en avant (mais temporellement en arrière) qui nous abreuve de retournement de situations propres à nous exploser le cerveau. On en ressort essoufflé, déstabilisé, pas bien sûr d’avoir véritablement retrouvé notre équilibre, aussi bien physique que mental.