J'avais vingt ans, je n'étais pas un fou de science-fiction. (et ne le suis toujours pas), mais j'ai du lire à peu près toute l'oeuvre de Dick. Lire Dick est du même ordre que de regarder 2001 Odyssée de l'espace. Il ne s'agit pas de futur, ni de machine futuriste ; s'il y a voyage, c'est à l'intérieur de la pensée. Du coup les romans de Philip K Dick sont à l'abris du danger que guette tout roman de science fiction. Ubik en est la démonstration : on est plus longtemps dans le passé que dans le futur. Car la vraie question, c'est la mort, la vie, la réalité, le rêve, la perception de la réalité… Ce roman n'a pas de fin car il ne peut pas y en avoir si ces questions restent en suspens.