Un bel âge pour mourir de Barbara Abel, présentation
Avril 2002, France, qui a 60 ans, se tient sur la terrasse de son appartement. Elle tente de se calmer. Elle éprouve de la haine contre son mari, qui n’a pas du tout compris ce qu’elle voulait. Elle se sent réellement impuissance. Va-t-elle en finir ?


Elle prend sur elle et l’affronte. Mais Paul, 73 ans, a décidé de la quitter. Il prépare sa valise pour partir car, malgré leur contrat de mariage, il refuse la décision prise par sa femme, à son insu.


Avis Un bel âge pour mourir de Barbara Abel
Ce sont deux femmes qui vont s’affronter. L’une, France, vient de perdre son mari. Il y avait eu une grosse dispute car France, patronne d’une galerie d’art, veut absolument acheter le tableau d’un artiste. Pour cela, elle a mis en vente la maison de son mari, sans lui en parler. L’autre, c’est Marion, fille de cet homme qui est mort et qui vit dans la maison de son enfance, mise en vente par France.


Tous les coups seront permis entre les deux femmes, que ce soit au niveau judiciaire, menaces, intimidations, avec en jeu la vie d’un enfant, celui de Marion. Qui va ressortir gagnante de cet affrontement ? Qui va le plus en souffrir parmi elles deux et l’enfant ?


Barbara Abel nous offre un roman hautement psychologique où les traits de caractère de France et Marion sont amplement détaillés. L’une, depuis son plus jeune âge et l’éducation de son père, a appris à s’endurcir et à aller jusqu’au bout de ce qu’elle veut, même si elle doit en souffrir et surtout faire souffrir. Mais en lisant la fin de ce roman me laisse perplexe. Au lecteur, en définitive, d’imaginer ce qu’il veut quant à France. Cette femme a été, pour moi, franchement détestable, dans son comportement, envers Marion, pour juste obtenir ce qu’elle veut. Elle n’y va pas par quatre chemins. Elle profite, en plus, de son apparence très soignée. Elle n’éprouve aucun remords même avec ses menaces. Cette femme ne pense qu’à elle et qu’à assouvir ses besoins, ses passions.


Marion vit seule, avec son fils. Elle a été élevée par sa grand-mère après la mort de sa mère. En effet, son père était peu présent. Il lui accordait quelques mots. Pour la petite fille, c’était réellement une fête. Mais elle a dû attendre, ses espoirs n’ont pas été couronnés de succès face à ce père. Elle a donc préféré couper les ponts. Au moment où son fils est arrivé, elle a voulu qu’il y ait une figure masculine pour son fils. Elle a donné une nouvelle chance à son père mais cela n’a pas été couronné de succès. A l’annonce de sa mort, elle va énormément s’interroger, raviver des souvenirs. Elle éprouve tout de même pas mal de remords. A cela va s’ajouter tout ce que va lui faire subir France pour reprendre cette maison. Marion va passer par toutes les émotions, agressions, autant physiques que verbales. Au contraire de France, elle a peu d’argent et ne peut donc pas rivaliser. Marion veut être présente pour son fils et elle ne supporte pas qu’une personne, malintentionnée s’en prenne à lui.


Malgré les énormes qualités de ce roman, je trouve qu’il y a quelques invraisemblances, notamment dans la durée de certaines actions qui sont, tout de même, menées tambour battant. Le lecteur ne s’ennuie franchement pas avec la qualité des échanges, des situations, des rebondissements auxquels il ne s’attend pas. Barbara Abel offre une longue introduction avec la première partie. Elle explique également comment des enfants peuvent être traumatisés par le comportement des parents, l’éducation donnée. Cela n’empêche pas ces enfants d’éprouver de la culpabilité, plus tard, lorsque ce parent meurt et qu’ils n’ont pas pu faire la paix. Egalement, nous avons la référence à la belle-mère méchante donc Blanche Neige et les 7 nains. Je n’ai compris qu’à la fin qui était cette vieille dame dans ce lit d’hôpital avec la visite d’une femme et d’un enfant.


Pour moi, toutefois, ce roman est meilleur que le tout dernier de Barbara Abel.

Angélita
8
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le 23 janv. 2021

Critique lue 231 fois

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