Je lis Un carnet tâché de vin de Bukowski, qui a un début curieux, puisque des nouvelles totalement fictives sont mélangés à ses chroniques habituelles. Je trouve que le Bukowski de la fiction est assez mauvais de ce que j'ai lu. En revanche, ses chroniques prennent un coloration particulière ici, dans le Carnet, puisqu'il parle beaucoup du petit monde de la littérature, des écrivains, qui, pour s'être mis trop en avant, pour un écart de conduite, ou pour avoir lassés leurs contemporains, se retrouvent mis au ban, clochardisés, etc. Il y a aussi les écrivains, une fois consacrés, qui se répètent. Bukowski est assez mordant, sans être lourd, et il a cette admiration plein d'affection pour ses idôles, comme Fante. Très étonné de voir une telle naïveté chez un tel personnage. En tout cas, Bukowski, malgré sans doute ses nombreux défauts et un abord difficile, a un alter ego qui finit par devenir très attachant.